Vainqueur de Niort, le FC Rouen ne déçoit pas sur le terrain

Mis à mal en milieu de journée par une double sanction, le FC Rouen aurait pu s'écrouler moralement à Niort, solide deuxième du National, mais il n'en a rien été. Alors qu'ils ont appris que l'appel du club face à la décision de la DNCG de sanctionner l'équipe fanion de cinq points de pénalité s'était avéré infructueux, les hommes de Maxime d'Ornano ont aussi découvert que leur match nul (1-1) contre Villefranche-Beaujolais avait été effacé, que le match serait à rejouer et que l'unité glanée le 10 novembre allait, elle aussi, leur être soutirée. Cela faisait beaucoup de choses à avaler, mais dans les Deux-Sèvres, les Seinomarins ont su rester de marbre pour livrer une solide prestation. Agréable, la première période a simplement manqué de buts et si Axel Maraval a dû assurer devant une tête de Marks Inchaud (17') et sur un tir lointain de Samuel Renel (43'), toutes les tentatives rouennaises ont fini hors cadre : une belle frappe du remuant Amede Kabongo (21') comme un tir à l'instinct de Christopher Ibayi (29'). Au retour des vestiaires, tout s'est alors soudain animé, et l'ancien buteur granvillais n'a, cette fois, pas manqué l'occasion, dès le retour des vestiaires, de conclure magistralement d'une Madjer un centre de l'excellent Lamine Sy (48'). Malheureusement, une poignée de secondes plus tard, coupable d'une faute à l'extrême limite de la surface, Farès Ghedjemis, pour ce qui était peut-être son dernier match avec les « Diables Rouges », a offert à Nesta Elphege l'occasion d'égaliser immédiatement sur penalty (52'). Disputé, parfois électrique, ce choc de haut de tableau entre deux équipes en confiance a fini par basculer en faveur de Rouennais épatants par leur résilience. Un tir croisé et puissant de Christopher Ibayi relâché par Paul Delecroix a profité à Damien Loppy (84'), buteur pour la première fois en National et grand héros du soir. Vainqueurs 2-1 chez un cador du championnat, les Normands peuvent au moins se dire qu'ils ont déjà effacé la moitié de leur sanction. Et si le FCR vacille en coulisses, sur le terrain, en pleine lumière, les partenaires de Clément Bassin ne déçoivent clairement pas, eux qui seraient deuxièmes après 16 journées sans leurs déboires. Une éclaircie dans un ciel bien maussade.