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À Granville, l'ex-Caennais Livio Nabab associe parfaitement football et reconversion

Livio Nabab dispute sa troisième saison à Granville, une ville où il a déjà commencé à développer son après-carrière dans l'immobilier et où il se plaît véritablement. ©Aurélien Renault

Le capitaine du FCR Clément Bassin, le coach de la réserve caennaise Fabrice Vandeputte et le président de l'US Granville Benjamin Bahu évoquent la fin de saison.

À désormais 34 ans, l'ancien Malherbiste Livio Nabab n'en a terminé ni avec le football, ni avec la Normandie. Depuis l'été 2020, l'avant-centre passé également par Auxerre, Orléans ou encore Bourg-en-Bresse est un joueur de l'US Granville. Et en National 2, le Guadeloupéen entretient encore et toujours sa passion pour le ballon rond. "J'ai toujours cette flamme, après 13 ans en professionnel, j'ai toujours envie de me réveiller le matin pour faire plaisir aux enfants et leur montrer que papa est encore là", confie le joueur qui a disputé samedi contre Évreux (J8. Défaite 2-0) son 28e match dans la Monaco du Nord. S'il n'a plus ses "jambes de 20 ans", l'ex-Caennais affiche toujours sur le terrain son allant et son enthousiasme.

"on vous met toujours dans une case mais les gens sont ravis de voir qu'un footballeur peut faire autre chose"

Parti de Caen à l'été 2013, voilà bientôt dix ans, l'attaquant a connu bien des aventures mais l'US Granville est le premier club depuis Malherbe où il aura passé plus de deux saisons. Et pour cause, Livio Nabab a trouvé son équilibre dans le Sud-Manche entre football et reconversion... dans l'immobilier. "Je suis auto-entrepreneur donc j'arrive à fixer les rendez-vous en dehors du football", détaille le joueur. "Vu qu'on s'entraîne souvent le matin ici, ça me laisse tout le champ libre l'après-midi pour organiser mes visites et faire mes dossiers". Cet excellent compromis offre ainsi au natif des Abymes en Guadeloupe d'être parfaitement épanoui dans sa vie de tous les jours et d'avoir un regard dégagé sur son avenir lorsqu'il aura raccroché les crampons.

L'immobilier, Livio Nabab y pensait bien avant de s'installer à Granville. "Quand j'étais joueur, ce n'est pas que j'en avais marre, mais je savais que je finirais par vouloir voir autre chose". Hors de question ainsi pour l'attaquant de "faire comme tout le monde" et d'épouser une après-carrière dans la peau d'un entraîneur ou d'un éducateur. "J'ai toujours discuté avec ma famille et l'immobilier m'a toujours plu. Il se trouve qu'à Granville, j'ai eu l'opportunité de me lancer dans une formation. L'agence Re/Max m'a beaucoup aidé depuis un an et demi". Alors qu'il œuvre principalement sur les secteurs d'Yquelon et de Donville-les-Bains, il n'est pas rare que Livio Nabab soit reconnu par des gens étonnés de le voir dans le costume d'agent immobilier. "Quand on joue au football, on vous met toujours dans une case. Mais les gens sont ravis de voir qu'un footballeur peut faire autre chose".

La tête à Granville, le cœur à Malherbe

Bien avant cette nouvelle carrière immobilière, Livio Nabab a fait les beaux jours du Stade Malherbe. S'il n'a pas pu atteindre la barre des 100 matches sous les couleurs caennaises, l'attaquant a malgré tout marqué de son empreinte le début des années 2010 du club calvadosien en inscrivant 13 buts. L'évocation de son nom convoquera forcément quelques souvenirs chez les supporters. Parmi ses plus précieux, si l'on retrouve bien évidemment son but de la victoire inscrit à Gerland contre l'OL (1-2, le 11 février 2012), le Granvillais a surtout été marqué par un huitième de finale de Coupe de la Ligue. "Moi, je parle surtout de mes deux premiers buts en pro à Auxerre (2-1 ap, le 26 octobre 2011). Ce jour-là, je qualifie l'équipe et c'est vraiment ça qui me marque vraiment. Pour un jeune pro, les premiers buts, ça ne s'oublie pas".

"La Coupe de France, ça tient à cœur au club et à la ville, on va tout faire pour s'offrir un petit parcours"

Alors que le Stade Malherbe a connu bien des révolutions dont une majeure à l'été 2020 depuis le passage de Livio Nabab, l'attaquant confie "ne plus connaître beaucoup de monde" boulevard Georges-Pompidou. "Le football, pour ne pas vous mentir, je ne le regarde plus comme avant mais je reste un supporter de Caen, j'y ai passé sept belles années (entrecoupées de prêts)". S'il a gardé contact avec l'ex-défenseur Thomas Heurtaux, le joueur de Granville a perdu de vue une majorité de ses partenaires de l'époque. Et malgré les distances qu'il a pu prendre, le footballeur de 34 ans a quand même une bonne connaissance de l'actualité malherbiste. "Oui, c'était difficile ces derniers temps mais pour moi, ils sont armés pour monter, je ne m'en fais pas pour eux".

Qu'à cela ne tienne, c'est bel et bien le maillot blanc granvillais que porte aujourd'hui Livio Nabab et avec toute l'expérience qui est la sienne, l'ancien Lavallois essaie d'avoir un rôle de guide pour ses jeunes coéquipiers. "J'essaie d'encourager les jeunes et même s'il m'arrive de pousser quelques gueulantes, c'est toujours en leur voulant du bien", assure l'avant-centre qui a par ailleurs connu quelques soucis avec son genou dernièrement, soucis qu'il espère avoir mis derrière lui. Samedi, le Guadeloupéen compte par ailleurs voir son équipe franchir le cap du 7e tour de la Coupe de France au NDC Angers (R1). "La Coupe, ça tient à cœur au club et à la ville, on va tout faire pour s'offrir un petit parcours". Et vous pouvez être certains qu'au sein de l'USG, l'ex-Caennais sera bien loin d'être le moins motivé.

> Coupe de France. 7e tour - Angers NDC (R1) / US Granville (N2), samedi 29 octobre à 18 heures au Stade André-Bertin à Angers.

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