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Après l'Algérie et le FC Nantes, Guillaume Marie pose ses valises au LC Bretteville-sur-Odon (R2)

L'US Granville passe à l'offensive, Emrys Gomis revient à Oissel, la bonne pioche Soumaré au HAC et Adil Hitouss au rebond à Villers-Houlgate. ©USG ©HAC ©CMSO ©ASVH

Guillaume Marie (ici, à droite) pose aux côtés de son président Cédric Garnier (à gauche). Il a choisi de revenir à Caen et de relever le challenge brettevillais. ©LCBO

À l'échelle du Régional 2 normand, la nomination au poste d'entraîneur du LC Bretteville-sur-Odon de Guillaume Marie, dimanche dernier, a représenté un véritable événement en lui-même. Ce n'est en effet pas tous les jours qu'un club du septième échelon hexagonal met la main sur un technicien qui officiait jusqu'alors dans un club de l'élite, le FC Nantes en l'occurrence. Si pareil mouvement interroge de prime abord, la raison est pour le moins sommaire. "Mon choix est avant tout familial", clame simplement Guillaume Marie qui était un temps repassé par Dives-Cabourg. "Cela faisait un moment que j'étais parti de Caen, or toute ma famille était restée là et j'ai senti un besoin de me rapprocher"

"Cela faisait un moment que j'étais parti de Caen, or toute ma famille était restée là et j'ai senti un besoin de me rapprocher"

Guillaume Marie est natif de Caen et il a fait toutes ses classes dans ses environs. Passé ensuite par le Stade Malherbe (réserve), Mondeville ou encore Bayeux, l'entraîneur de 49 ans aujourd'hui a vécu une jolie carrière de joueur avec en point d'orgue un contrat professionnel signé à Châteauroux en 2000. "J'avais 27 ans, le club était en Ligue 2 à l'époque", rembobine le Caennais. "Je ne suis resté qu'un an toutefois car le coach m'a alors dit que c'était terminé. Je suis donc revenu, c'est là que j'ai signé à Bayeux". Devenu étudiant en STAPS (maîtrise), le désormais entraîneur de Bretteville a naturellement suivi la voie du coaching en se spécialisant dans la préparation physique. 

Ceux qui lisent assidument la presse sportive associent assurément plus facilement Guillaume Marie à sa casquette de préparateur physique qu'à sa modeste carrière de footballeur, et pour cause : c'est bien dans ce rôle de coach que le Normand a connu ses plus belles heures. "Je ne me voyais pas trop entraîneur au départ, le métier de préparateur physique m'intéressait, notamment pour le domaine de la recherche. J'ai été stagiaire au SM Caen d'abord puis je suis parti à Troyes en tant que préparateur physique du centre de formation. J'ai quand même eu deux années d'expériences là-bas en tant qu'entraîneur de la réserve". De fil en aiguille, Guillaume Marie s'est retrouvé préparateur physique adjoint au Mans, à l'époque de la Ligue 1, avant de revenir en Normandie, du côté du Havre, en tant que préparateur physique de l'équipe professionnelle.

Christian Gourcuff, la rencontre qui a tout changé

Une carrière comme la vie en générale tient parfois au hasard ou à des rencontres. Passée sa pige du côté du HAC, Guillaume Marie a eu la surprise d'être contacté par nul autre que Christian Gourcuff en 2014. Le technicien sortait alors de onze années à la tête du FC Lorient et cherchait un préparateur physique pour l'accompagner à la tête de la sélection d'Algérie. "Son réseau lui a donné mon numéro, on s'est rencontré, ça a matché, on s'est toujours bien entendu et on est devenu amis". Deux ans en Algérie marqués par une participation à la CAN auront joliment garni le CV du préparateur physique caennais qui a aussi choisi d'accompagner Gourcuff à Al-Gharafa au Qatar avant de le rejoindre au FC Nantes en 2019-2020. "Dès que Christian avait la possibilité de me faire venir, il le faisait. Je ne suis pas mécontent de ce qui m'est arrivé".

"L'ambiance au Stade de France, les 45 000 supporters nantais, c'était juste phénoménal. Ça donne des frissons"

En attendant de vivre peut-être d'autres grands moments au plus haut niveau, l'avenir immédiat de Guillaume Marie passe par ce besoin de retrouver les siens et sa région d'origine. L'opportunité de coacher l'équipe première de Bretteville-sur-Odon s'est rapidement présentée et l'ancien Mondevillais a saisi l'opportunité. "Le président (Cédric Garnier) m'a contacté, des gens de mon entourage proche ont su que je revenais et ils ont dû passer deux-trois coups de fil. Je ne connaissais personne au club mais le club, je le connais parce que mon fils y joue depuis deux ans et tous les samedi, j'allais le voir. Je voyais le club de loin et je me rendais compte que les éducateurs qui le géraient étaient très bons, très sympas. Je voyais qu'il y avait une très bonne ambiance". Autant d'éléments qui l'ont convaincu de prendre la succession de Christophe Fortin et d'aller chercher le maintien en Régional 2, loin d'être acquis*.

Alors qu'il retrouvera le banc du monde amateur à l'occasion d'un duel contre la JS Douvres dimanche prochain, Guillaume Marie avait connu son dernier match en professionnel lors du 1/32e de finale de Coupe de France du FC Nantes contre l'AF Virois (2-0)... au Stade Michel-d'Ornano. La boucle a donc été bouclée de la plus belle des manières et de ce passage chez les Canaris où il aura côtoyé Christian Gourcuff puis Antoine Kombouaré, le Caennais garde évidemment un grand souvenir de la Coupe de France remportée en mai face à Nice (1-0). "Des grands souvenirs, j'en ai plein mais la victoire en Coupe de France a été incroyable", confie-t-il encore plein d'émotions. "Se remémorer simplement ça, ça donne des frissons. L'ambiance au Stade de France, les 45 000 supporters nantais, c'était juste phénoménal". À Bretteville, les émotions s'annoncent différentes. Pas forcément moins marquantes.

> R2. J12 - LC Bretteville-sur-Odon / JS Douvres, dimanche 5 février à 14 h 30 au Stade Municipal.

*Le LCBO est 8e de sa poule de R2, à égalité de points avec le premier relégable.

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