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Cherbourg sauve sa peau en N3, Grand-Quevilly reste en R1

Seule équipe à compter eux succès lors des deux premières journées, l'AS Cherbourg s'est installée en tête du classement de N3. ©DR

Deuxième à l'arrêt du championnat mais sanctionnée de six points de pénalité début mars pour des irrégularités financières, l'AS Cherbourg évoluera toujours en N3 la saison prochaine.

La délivrance est intervenue, vendredi après-midi, en pleine conférence de presse. Auditionnée par la Commission régionale de contrôle des clubs le matin même, l'AS Cherbourg, qui avait obtenu un délai d'une semaine, a vu son budget validé, synonyme de maintien en N3. "C'est un gros soulagement", ne cache pas Gérard Gohel. "Au regard de tous les efforts fournis, ce club ne méritait vraiment pas une nouvelle sanction". Référence à la relégation administrative en DH, en 2012, suite, déjà à l'époque, à d'importants problèmes financiers. Toutefois, le président manchois le reconnaît : "Il y avait effectivement danger".

La faute à un déficit de 130 000 € sur un budget de 550 000 € sans compter un contrôle Urssaf d'un montant de 40 000 €, "à lisser sur plusieurs années", précise le dirigeant normand. Mais comment expliquer que l'ASC présentait un tel « trou » ? "C'est uniquement lié au Covid-19", justifie Gérard Gohel en évoquant cette pandémie qui a mis la planète foot à l'arrêt. "La saison passée, nos partenaires privés représentaient 290 000 €, soit 60% de notre budget (53% exactement), dont un tiers dans les quatre derniers mois. Je ne pense pas qu'il y ait beaucoup de clubs de National 3 allant chercher autant de partenaires. C'est pourquoi certains se sont montrés incrédules quand on a indiqué qu'on avait perdu 115 000 € en un trimestre à cause de cette crise".

Les fonds de l'investisseur étranger toujours espérés

Ajouter à cela, toujours selon le président cherbourgeois, un manque à gagner de 15 000 € avec l'annulation des quatre derniers matches de la saison à Maurice-Postaire (billetterie, buvette, restauration...) et vous atteignez à ce fameux chiffre de 130 000 €. Un déficit que le dirigeant manchois a, semble-t-il, réussi à combler en l'espace d'une dizaine de jours. Tout d'abord, en dénichant 87 500 € de nouveaux partenaires privés puis en tablant sur 60 000 € de subvention exceptionnelle liée à la crise sanitaire. "On a déposé des dossiers auprès de la Municipalité, de la Communauté d'agglomération, du Département et de la Région", lance Gérard Gohel ; un président assurant également avoir injecté pour 35 000 € de sa poche. "Oui, c'est un effort important qui a été réalisé mais qui a été facilité car on entretient des relations sincères avec nos partenaires et nos élus locaux".

Désormais, l'ASC va pouvoir tourner la page et se projeter sur la préparation du prochain exercice avec un budget prévisionnel de l'ordre de 568 000 €. Le trio Vincent Hébert, Matthieu Travers, Jean-Marie Elie devrait toujours être aux commandes de l'équipe première. A moins que Noël Tosi, libre depuis la fin de son aventure à La Jeunesse d'Esch au Luxembourg en mai, ne s'assoit pour la troisième fois sur le banc cherbourgeois*. Une hypothèse que Gérard Gohel n'exclut absolument pas. Surtout si « son » investisseur étranger, une société japonaise basée en Suisse via un intermédiaire sénégalais, arrive (enfin) avec les fonds évoqués comme il le martèle depuis de nombreux mois. "Vous savez, les enfants croient au Père Noël jusqu'à l'âge de trois-quatre ans". Avant de découvrir la vérité…

*Revenu l'été dernier à la tête de l'AS Cherbourg ; un club qu'il avait déjà dirigé entre 2007 et 2009, Noël Tosi était parti entraîner La Jeunesse d'Esch au Luxembourg en janvier, l'investisseur étranger annoncé n'étant toujours pas arrivé.

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