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Christophe Duboscq - Jean-Baptiste Piquet - Benjamin Morel : Vous reprendrez bien une petite coupe

Avant le 8e tour de la Coupe de France, nous avons réuni Christophe Duboscq, Jean-Baptiste Piquet et Benjamin Morel, les entraîneurs de l'AG Caen (N3), de la JS Douvres (R2) et de l'AS Villers-Houlgate (N3).

Avant le 8e tour de la Coupe de France, nous avons réuni Christophe Duboscq, Jean-Baptiste Piquet et Benjamin Morel, les entraîneurs de l'AG Caen (N3), de la JS Douvres (R2) et de l'AS Villers-Houlgate (N3).

Pourquoi la Coupe de France est une épreuve si particulière pour les clubs et les footballeurs amateurs ?

Christophe Duboscq : "Tout d'abord, c'est une compétition prestigieuse. C’est la possibilité pour les amateurs, en allant loin dans celle-ci, d’affronter des professionnels. Et quand ça arrive, cela prend tout de suite une autre dimension. Pour un club, c’est un énorme coup de projecteur. La Coupe de France, il n’y a pas mieux. Si on se lance dans des comparaisons, c’est l'équivalent de la Ligue des Champions pour les professionnels".

Jean-Baptiste Piquet : "Pour un club de R2 comme Douvres, la Coupe de France, ça ressemble à un périple. On est entré en lice au 2e tour, le dernier week-end d'août ! Quand tu fais un parcours, ce n'est pas si évident que ça à gérer. Clairement, quand tu prépares ton programme en début de saison, sur les tours de coupe, soit tu cales des week-ends de repos ou alors des matches amicaux. Maintenant, c'est une aventure top pour les joueurs et les coachs. Quand tu vois l'engouement que ça génère dans les clubs. Ce n'est pas en Régional 2 où tu as 50 spectateurs que tu retrouves ça. Là, pour le 8e tour, ils seront 1 000 !" 

"Quand tu vois l'engouement que ça génère dans les clubs"

Jean-baptiste Piquet

Benjamin Morel : "Aller en 1/32e de finale ou tirer une Ligue 1, c'est Le Graal. Tout joueur amateur rêve de faire un parcours en coupe. Ça reste gravé à vie. Pas seulement pour les joueurs, pour les bénévoles aussi qui œuvrent chaque week-end au bon fonctionnement du club. On ne les met pas souvent dans la lumière. Mais un parcours en coupe, organiser un gros match, parfois dans un grand stade comme ça va être le cas pour l'Avant-Garde à d'Ornano, c'est une récompense pour eux. Je pense que les bénévoles de l'Avant-Garde vont prendre énormément de plaisir".

A l'exception de cette saison, quel sont vos souvenirs marquants en Coupe de France ?

JBP : "L'année du centenaire de la coupe (en 2017) où il y avait les maillots sympas avec tous les noms des vainqueurs floqués dessus, avec Orbec (DSR, équivalent du R2), on avait joué Pacy-sur-Eure (CFA2 = N3) au 6e tour. On se fait sortir aux tirs au but. Auparavant, on avait éliminé deux DH (R1). Quand tu n'es pas vieux, que tu as 500-600 spectateurs au stade, tes jambes tremblent un peu. Cette saison-là, je pense que c'est grâce à ce parcours en coupe qu'on se sauve en championnat. Ça avait permis au coach de garder tout le monde mobilisé. A l'inverse, la saison où Olivier Pichard est entraîneur du CA Lisieux (DH), je galère pour jouer en équipe première. Olivier Pichard me répétait : « Soit patient gamin, ton tour va arriver ». Finalement, il me prend sur un match de Coupe de France contre Evreux. A la veille de la rencontre, il m'annonce que je vais être titulaire et dix minutes plus tard, je me claque à l'entraînement".

"8 000 spectateurs à Avranches (comme contre Sochaux, en 1989), aujourd'hui, c'est impossible"

Christophe Duboscq

BM : "Même si j'ai eu la chance d'être pro (au SM Caen, à Clermont, Amiens, Slovénie), durant cette période, je n'ai jamais fait de parcours en coupe (sourire). Par contre, avec Alençon, on avait disputé un 1/32e de finale contre le Lorient de (Kevin) Gameiro, (Morgan) Amalfitano, (Fabrice) Abriel, (Benjamin) Morel, (Jordan) Ayew… (en 2009) Une grosse équipe. Je m'en souviens bien. C'était un 3 janvier, le terrain était gelé. On n'était pas passé loin de l'exploit. On fait 2-2 après prolongation avant malheureusement, de perdre aux tirs au but. C'est un souvenir incroyable, la plus belle émotion que j'ai vécue en Coupe de France".

CD : "J'ai beaucoup de souvenirs liés à la coupe mais celui que je ressortirais, c'est le premier 1/32e de finale avec Avranches (en D3 à l'époque) contre Sochaux (en 1991). Malgré notre élimination (2-1), on a fait un vrai beau match. On a affronté une Ligue 1 avec des (Faruk) Hadzibegic, (Mecha) Bazdarevic, (Franck) Priou, (Mickaël) Madar, (Franck) Sylvestre, l’entraîneur (Sylvester) Takac… Ce jour-là, il y avait 8 000 personnes à Fenouillère. On s'est demandé ce qu'il se passait. 8 000 spectateurs à Avranches, aujourd'hui, c'est impossible. Toute la semaine précédente, on a vu le stade se construire sous nos yeux. Il y a aussi le quart de finale, toujours avec Avranches en tant qu'adjoint de Damien Ott, contre le Paris Saint-Germain à d'Ornano (en 2017). Un stade plein, 22 000 spectateurs, le PSG de (Javier) Pastore, (Edinson) Cavani, (Hatem) Ben Arfa… Ce fut une belle fête pour le club".

Parmi ses innombrables souvenirs de Coupe de France, que ce soit en tant que joueur ou comme coach, Christophe Duboscq reste profondément marqué par le quart de finale de l'US Avranches contre le PSG, en 2017, où il faisait partie du staff de Damien Ott. ©Aline Chatel - Sport à Caen

Abordons votre parcours cette saison en Coupe de France, quel moment clé ressortiriez-vous ?

BM : "Le premier moment que je voudrais ressortir, c'est l'accueil qu'on a reçu à Londinières (D2) pour notre entrée en lice (au 3e tour) avant, pendant et après le match. Je le souhaite à tout le monde. Notre adversaire a tout fait pour nous mettre dans les meilleures conditions. On a été accueilli comme si on était des pros. Je tiens encore à le remercier. Sinon, sur la globalité de notre parcours, on est passé par toutes les émotions même si on n'a fait que respecter la hiérarchie. Face à Grand-Quevilly (R1), il fait une chaleur de fou, on n'est pas bien (2-1), contre Saint-Lô (N3), on est mené 2-0 à la maison avant de basculer à 3-2 et à Gonfreville, c'est le pire. On maîtrise notre sujet de A à... Y. On mène 2-0, ça doit faire quatre ou cinq avec un peu plus de justesse et à la 89', on éteint la lumière pendant deux minutes. On se retrouve à 2-2 avant que Kevin Goba, d'une tête plongeante sur un long centre de Teddy Gaudiche, nous inscrive le but du 3-2. Un scénario de fou".

CD : "Il y a deux choses que je retiens. Tout d'abord, le bonheur de tout un club après notre qualification pour le 8e tour. Dans l'approche de nos matches, je m'en suis servi : « Etre les premiers à l'Avant-Garde à le faire ». Dans notre parcours, on a aussi été joué à Evreux (R2). On réalise une très bonne première période mais en seconde, sans rien changer, en l'espace d'un quart d'heure, notre adversaire aurait pu revenir à 3-3. On est passé tout près de la correctionnelle. Après ce match, j'ai mis en garde mes joueurs. Et pour se qualifier jusqu'à ce 8e tour, cet esprit coupe nous a servis".

"A Londinières, on a été accueilli comme si on était des pros"

Benjamin Morel

JBP : "Pour nous, le plus beau moment, ce sont les scènes de liesse à la fin de notre 7e tour, après la qualification contre Choisy (R1). D'ailleurs, c'est le seul adversaire hiérarchiquement supérieur qu'on a éliminé. Au club, maintenant, ils me surnomment « Deschamps » car on a eu de la chance au tirage hormis au 2e tour où on a joué Mondeville (relégué de R1), peut-être le pire tirage possible à ce moment-là. Maintenant, même si on a été souvent favori sur le papier, on a dû aller chercher notre qualif' à chaque fois. A Saint-Désir (D1) par exemple (au 3e tour), on est réduit à dix en première mi-temps, on concède un penalty, sur un terrain compliqué sous des trombes d'eau... Clairement, tu te dis : « On va se faire sortir ». Mais à chaque fois, tu as ce petit truc en plus. Tu as l'impression qu'il ne peut rien t'arriver. Contre Choisy, on a été malmené très fort pendant 35'. A la mi-temps (0-1), si ça fait 3-0, c'est pareil. Mais personne n'a paniqué. Tout le monde est resté calme, serein. Les gars savaient ce qu'il nous manquait, ce qu'ils devaient faire, et en deuxième mi-temps, on les a avalés. On gagne 2-1 mais si c'est 4-1, c'est la même".

Considérez-vous que votre parcours en Coupe de France est, d'ores et déjà, réussi ?

CD : "Déjà d'être au 8e tour, pour le club, c'est très bien. Maintenant, on se prépare pour réaliser un exploit. Ça serait la cerise sur le gâteau. De nombreux amateurs l'ont fait par le passé. Bon, nous, on rencontre une grosse cylindrée, qui a déjà gagné la Coupe de France, qui a déjà disputé des Coupes d'Europe..."

"depuis qu'on a envoyé Alain et Mino à Clairefontaine, Notre parcours est réussi"

Jean-Baptiste Piquet

JBP : "Peu importe l'issue de notre match contre Châteauroux, notre parcours est réussi depuis qu'on a envoyé nos plus anciens bénévoles, Alain (Marin) et Mino (Didier Marc), plus de 100 ans de licences à eux deux, au tirage du 7e tour à Clairefontaine. Alain, ça fait 58 ans qu'il est au club. Aujourd'hui, il est vice-président, il gère le bar, il fait tout. C'est notre mascotte".

BM : "Pour réussir un parcours, il faut déjà aller le plus loin possible. Et pour cela, il faut bénéficier du facteur chance au tirage. C'est un élément hyper important. Après, pour qu'un parcours soit complètement abouti, il faut créer ce petit exploit".

Malgré le caractère exceptionnel de ce 8e tour ; le premier dans l'histoire de la JS Douvres (R2), Jean-Baptiste Piquet n'a rien changé dans la préparation de son équipe. "Des membres du bureau nous ont proposé d'aller au resto mais les joueurs ont refusé. Ils veulent garder le poulet-pâtes que nous prépare l'une de nos bénévoles, Elodie. C'est notre repas avant chaque match de coupe. Compte tenu de l'heure du coup d'envoi (13 H 30), on va juste avancer l'heure à laquelle on le mange. Ça sera à 10 heures", lance, avec le sourire, le technicien.

Que vous inspire votre tirage pour le 8e tour ?

JPB : "C’est vrai que si on nous avait laissé le choix, on aurait aimé affronter le Red Star (qui a été éliminé au tour précédent par La Berrichonne). Pourquoi ? C’est le leader de National, il tabasse tout le monde, leur entraîneur (Habib Beye) a une grande carrière de joueur. Moi, en tant que coach, je trouve qu’il est inspirant. C’est l’un des rares mecs que j’apprécie écouter comme consultant (sur Canal +). Maintenant, c’est faire la fine bouche. On est en R2, on reçoit Châteauroux, une formation de National. C’est le meilleur tirage qu’on puisse avoir. Ça sera facile de se motiver. Quand tu es un joueur de R2, si tu n’as pas envie d’affronter un club de National, mieux vaut arrêter le foot. On a la chance de défier une équipe pro mais qui se retrouve en grande difficulté, qui n’a pas gagné depuis le 1er septembre en championnat. Elle est 1 000 fois favorite. Si ça se trouve, samedi, on va en prendre six mais ça nous laisse ce petit pourcentage d’espoir de créer l’exploit. Si on tient le score, le temps va jouer en notre faveur, encore plus avec la suppression de la prolongation. En face, ça va cogiter, surtout quand les joueurs vont voir notre bourbier. Est-ce que l'état du terrain est réellement un avantage ? Psychologiquement, tu vas chercher le moindre détail qui peut te donner une force supplémentaire".

BM : "Pour notre part, on est mitigé. Sur le plan sportif, c'est abordable parce qu'il n'y a qu'une division d'écart même si j'ai rarement vu un club de N2 se faire sortir par un adversaire hiérarchiquement inférieur. Si on perd, on sortira par la petite porte. On n'aura pas eu la chance d'avoir la cerise sur le gâteau avec Châteauroux, Guingamp ou une équipe pro. Après, c'est chez nous, je reste confiant. Pour une fois, on sera dans la position de l'outsider, il n'y aura pas de statut à assumer. Je vous promets qu'on va rendre la tâche de notre adversaire très difficile. Depuis que j'ai pris l'équipe (en mars 2022), je répète à mes joueurs que c'est important de laisser une trace dans l'histoire du club, peu importe le temps qu'on y passe. On l'a fait en championnat avec cette double montée, de R2 en N3. Maintenant, il faut le faire en coupe. C'est pourquoi il faut battre le Racing pour aller en 1/32e de finale".

"Si on perd, on sortira par la petite porte. On n'aura pas eu la chance d'avoir la cerise sur le gâteau"

Benjamin Morel

CD : "Pour un premier 8e tour (dans l'histoire de l'Avant-Garde), tirer une Ligue 2 comme Guingamp, ça représente énormément de fierté pour l'ensemble du club. Peu de mes joueurs ont déjà connu un 8e tour. Il y a un engouement. L'école de foot, les jeunes, les féminines... C'est tout un club qui va jouer ce match. Maintenant, sur le terrain, il faut qu'on soit à la hauteur de l'événement. Ce n'est pas parce qu'on y est, qu'on affronte Guingamp, à d'Ornano, qu'on doit se contenter de ce qu'on a. L'avantage, quand tu disputes un match comme celui-ci, c'est que tous les joueurs sont disponibles : les malades, les blessés... Avec mon staff, on a regardé plusieurs matches de Guingamp en Ligue 2. Après, entre ce qu'on va voir, ce qu'on va dire et ce qui se passer..."

Est-ce qu'une épopée en Coupe de France peut booster, ou à l'inverse nuire, à vos résultats en championnats ? Christophe, il y a dix jours contre la réserve du Stade Malherbe (J9. défaite 5-0, le 25 novembre), vous avez fait le choix de laisser plusieurs joueurs, sous la menace d'une suspension, en tribunes (Jules Huet, Benjamin Beaufils, Romain Gosnet)...

CD : "Par rapport à cet épisode, je vais préciser une chose : on n'a pas laissé des garçons en tribunes parce qu'on avait peur qu'ils soient privés de la fête. On a souhaité les préserver afin d'aligner l'équipe la plus compétitive possible contre Guingamp. Ils étaient quand même quatre dont quasiment toute notre défense. Après, en aucun cas, il ne faut pas se servir de ces absences pour justifier notre défaite. Ce sont les joueurs présents sur le terrain qui n'ont pas fait ce qu'il fallait. La déception, elle vient de là, on a laissé la possibilité à d'autres joueurs de s'exprimer, des joueurs qui avaient moins de temps de jeu et ils n'ont pas répondu aux attentes. Le constat, il est clair. Maintenant, même si c'est vrai que ce 8e tour pompe de l'énergie, il ne s'agissait que de la 9e journée. Il reste du temps derrière pour se refaire. Et ce parcours en coupe, où on a dégagé des qualités intéressantes, peut nous servir en championnat".

"On a souhaité préserver des garçons afin d'aligner l'équipe la plus compétitive possible contre Guingamp"

Christophe Duboscq

JBP : "Comme j'y ai fait référence un peu plus tôt, la coupe permet de garder le groupe mobilisé. Surtout à cette période où il commence à faire un temps pas terrible, où on puise dans les organismes, où les fêtes arrivent... Mine de rien, on est sur les terrains depuis le 20 juillet. Pour l'instant, cette aventure en coupe est bénéfique. Bon, on en reparle à la fin de l'année. Après, avec le staff, on a un credo, tant qu'on n'est pas dans la semaine qui précède la Coupe de France, on ne veut pas en entendre parler. Maintenant, on a eu la même problématique que Christophe avec mon capitaine, Sam Hervieu qui se trouvait sous le coup d'une suspension pour Châteauroux en cas de nouveau carton en championnat. Il joue, il ne joue pas... On a eu des discussions entre nous, avec le staff. On l'a laissé décider. Il nous a répondus : « La priorité, c'est le championnat » (après huit journées disputées, la JS Douvres est leader de son groupe de R2). Heureusement, il n'a pas pris de jaune. On avait eu le cas sur le tour d'avant mais Mézidon nous a fait le plaisir de décaler un match en semaine afin que nos joueurs purgent".

BM : "Quand tu es éliminé prématurément de la coupe, le calendrier devient galère. C'est pourquoi, au départ, on se dit que ça serait bien de passer quelques tours afin d'éviter de programmer des matches amicaux qui ne ressemblent à rien le vendredi soir. De toute façon, je ne crois pas que la Coupe de France engendre de la fatigue supplémentaire pour le championnat. Bien sûr, ça peut te pénaliser en termes de blessures et de cartons mais nous, on n'est pas trop dans le calcul. La preuve, contre Saint-Lô (J9. défaite 2-1, le 25 novembre), on a commencé avec quatre joueurs sous la menace d'une suspension. Si ça doit arriver... D'ailleurs, on a pris un rouge avec Hamza Ould Jawar".

> CDF. 8e tour - JS Douvres (R2) / Châteauroux (N1), samedi 9 décembre à 13 H 30 au Stade René-Cédolin.

> CDF. 8e tour - AG Caen (N3) / Guingamp (L2), samedi 9 décembre à 19 heures au Stade Michel-d'Ornano.

> CDF. 8e tour - AS Villers-Houlgate (N3) / Racing CFF (N2), dimanche 10 décembre à 13 H 30 au Stade André-Salesse.

*La rédaction de FOOT NORMAND remercie le centre Padelshot Caen - Mondeville de nous avoir accueilli pour cet entretien croisé.

Des entraîneurs optimistes pour les résultats de leurs homologues

Entraîneur de l'AS Villers-Houlgate, Benjamin Morel voit bien la JS Douvres (R2) et l'Avant-Garde (N3) réaliser des exploits aux dépens de Châteauroux (N1) et de Guingamp (L2).

En clôture de cet entretien croisé, nous avons demandé à Christophe Duboscq, Jean-Baptiste Piquet et Benjamin Morel de se livrer à un pronostic sur les résultats des clubs de leurs confrères entraîneurs. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que les coachs normands s'attendent à des exploits. "Contre Châteauroux (N1), je pense que Douvres (R2) va faire 0-0. C'est une équipe qui va être chiante à jouer sur son terrain. Après, il peut y avoir une belle surprise aux penalties (il n'y a pas de prolongation)", lance Christophe Duboscq. Benjamin Morel imagine, lui aussi, ce scénario pour le petit Poucet régional. "Je dirais 1-1 et victoire aux tirs au but". Pour l'AS Villers-Houlgate (N3, opposée au Racing, N2), Christophe Duboscq et Jean-Baptiste Piquet se projettent sur une qualification dans le temps réglementaire.

"Dans leur stade, où on en a pris trois, je vois bien un 2-1", rapporte le technicien de l'Avant-Garde. "Pour Villers, je suis serein, je vois un 2-0 avec un doublé de Teddy Gaudiche", abonde son homologue de la JS Douvres qui fait preuve de pragmatisme concernant la confrontation de l'AGC (N3). "Excuse-moi Christophe mais je dirais 2-1 pour Guingamp (L2). Par contre, s'il y a un but caennais, j'aimerais bien que ce soit mon p'tit Ben Beaufils qui marque". Benjamin Morel, lui, mise sur la grosse cote. "1-0 pour l'Avant-Garde avec un but de Romain Gosnet (sourire)". Des dédicaces à certains de ses joueurs qu'affectionne tout particulièrement Christophe Duboscq. "J'apprécie ces messages de la part d'entraîneurs de la région. C'est aussi ça la beauté de la Coupe de France". En espérant qu'elle se prolonge ce week-end en Normandie.

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