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En matière de Coupe de France, Anthony Barbier en connaît un rayon

Face au Bordelais Malcom il y a deux ans, Anthony Barbier avait été l'auteur d'une prestation "référence", selon son coach Johan Gallon.

Face au Bordelais Malcom il y a deux ans, Anthony Barbier avait été l'auteur d'une prestation "référence", selon son coach Johan Gallon.

3 mars 2016 - ¼ de finale : Granville (CFA2) - Marseille (L1) 0-1

"Je n'avais jamais connu une telle ambiance"

Encore pensionnaire de CFA2 (l'ancienne appellation du N3), Granville réalise un parcours exceptionnel, franchissant neuf tours, éliminant deux Ligue 2 (Laval et Bourg-en-Bresse), pour affronter l'OM en quart de finale devant 20 000 spectateurs à d'Ornano. Une campagne qu'Anthony Barbier, tout juste arrivé en provenance d'Istres (où il avait connu Johan Gallon qui l'avait entraîné avec la réserve et en U19), a suivi d'un regard extérieur. "A cause d'un carton rouge que j'avais reçu juste avant, j'avais raté les 1/32e et les 1/16e. Et je me trouvais sur le banc pour les 1/8e et les quarts. Mais c'était normal, c'était ma première saison au club, c'était à moi de travailler pour me faire ma place dans l'équipe".

Malgré son statut de remplaçant, l'arrière gauche ne perd pas une minute du spectacle contre Marseille dans une enceinte caennaise chauffée à blanc ; et ce, en dépit d'une défaite concédée sur la plus courte des marges (1-0). "Même si j'ai disputé quelques matches de National, je n'avais jamais connu une telle ambiance". Trois mois plus tard, l'USG validera son billet en CFA. "Un quart de finale de Coupe de France plus une montée, on peut difficilement rêver mieux pour une première saison".

8 janvier 2017 - 1/32e de finale : Granville (CFA) - Angers (L1) 1-2

"On veut profiter de chaque instant"

Un an après sa folle épopée, Granville est de retour au stade des 1/32e de finale. Mais cette fois-ci, le club maritime hérite directement d'une Ligue 1 avec Angers. En dépit de l'ouverture du score précoce de Florian Jégu, l'USG est renversée par le futur finaliste de cette édition 2017 (2-1). "Je n'avais pas joué non plus", se remémore Anthony Barbier. "La veille du match, je suis victime d'une déchirure derrière la cuisse à l'entraînement. J'avais tenté de faire un essai le matin mais il n'avait pas été concluant".

Malgré la déception liée à cette blessure, le défenseur avait vécu toute la préparation au plus près du groupe de Johan Gallon. "On avait tous dormi à l'hôtel du président (Dominique Gortari). Ce sont des moments importants pour la cohésion de l'équipe. C'est comme quand on a été à Plabennec (pour le 8e tour en décembre), on veut profiter de chaque instant tout en restant concentrés sur le sportif. Bien sûr qu'il y a un peu de pression mais une fois qu'on est rentrés dans le vestiaire, on l'évacue".

7 janvier 2018 - 1/32e de finale : Granville (N2) - Bordeaux (L1) 2-1

"Le plus beau match que j'ai disputé"

Pour la troisième année consécutive, Granville est au rendez-vous des 1/32e de finale. Encore une fois contre un représentant de l'élite. Après Angers, place à Bordeaux avec un dénouement totalement différent. "Celui-ci, je l'ai joué", plaisante Anthony Barbier, référence à ses précédentes expériences contrastées en Coupe de France. Menés 1-0 par des Girondins qui ont fini cette confrontation à huit (!) les protégés de Johan Gallon arrachent la prolongation dans les dernières secondes des arrêts de jeu par l'intermédiaire de Sullivan Martinet avant de prendre l'avantage sur un penalty de Ladislas Douniama (2-1).

"Cette égalisation, ce fut une délivrance", se souvient le latéral, auteur d'une prestation "référence", selon son coach Johan Gallon, face au Brésilien Malcom. Pour la première fois de son histoire, l'USG accroche un club de Ligue 1 à son tableau de chasse. "C'est le plus beau match que j'ai disputé. C'est un ensemble avec la préparation et puis la célébration après avec les supporters". Des fans manchois bouillants malgré un vent glacial traversant Louis-Dior. "Il y avait plus de 3 000 spectateurs dans une ambiance de folie. On a forcément envie de revivre de telles sensations". Pour cela, il faudra déjà franchir l'obstacle versaillais.

Versailles, attention grand danger

Pour atteindre de nouveau les 1/16e de finale de la Coupe de France, Johan Gallon a mis tous les atouts de son côté avec notamment une reprise de l'entraînement fixée dès le 27 décembre.

Alors qu'elle se trouvait dans le même groupe que le Stade Malherbe et cinq clubs de Ligue 1 dont le PSG lors du tirage au sort, l'US Granville a hérité d'un déplacement en région parisienne. "C'est vrai que quand on a vu notre chapeau, on s'est pris à rêver", ne cache pas Johan Gallon. Un 1/32e de finale qui ressemble fort à un piège. En tête de sa poule de N3 (8V-2N-2D), le FC Versailles a fait forte impression au tour précédent en éliminant Vire (N3).

Pour recueillir des informations sur son futur adversaire, le coach manchois pourra compter sur la solidarité normande mais aussi se tourner vers ses joueurs, Jordan Blondel et Réda Lamrabette, ainsi que son directeur général, Laurent Boulouard, présents dans les tribunes de Pierre-Compte, début décembre. "Cette équipe ne s'est pas imposée 3-0 par hasard. Elle avait déjà terminé deuxième en championnat l'an passé. Elle a l'ambition de monter", lance Johan Gallon qui a mis tous les atouts de son côté afin de poursuivre l'aventure. En témoigne, la date de la reprise fixée au 27 décembre ! Cette saison encore, les fêtes ont été courtes du côté de l'USG.

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