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"Est-ce que c'est l'arbitre qui fait appel au VAR ou le VAR qui appelle l'arbitre ?"

Pour Patrice Garande, la seule solution pour que le Stade Malherbe redevienne compétitif dès la saison prochaine, c'est qu'il soit racheté.

Professionnel durant 17 ans, Patrice Garande a été l'entraîneur du SMC pendant six saisons (2012-2018), obtenant une montée en L1 en 2014 avant de contribuer à assurer quatre maintiens consécutifs.

« Toutes les composantes du football actuels cherchent à innover, à améliorer ce qui existe déjà. Mais le football est avant tout un jeu avec des règles à appliquer sur le rectangle vert. Et il est indispensable d'avoir quelqu'un qui les fasse respecter. Je veux bien sûr parler des arbitres. Sans arbitres, pas de football. Même si les arbitres sont, aujourd'hui, professionnels, leur métier est très difficile, très compliqué, soumis à tous les regards et à toutes les critiques (comme les joueurs et les entraîneurs d'ailleurs) en fonction de leurs décisions. S'il y a bien une corporation en perpétuelle évolution et innovation, c'est bien celle-ci.

Tout d'abord avec ce statut professionnel puis maintenant, avec l'apport de soutiens technologiques. Dans un premier temps, on a vu arriver la goal line technology, qui après une saison de tâtonnement fonctionne désormais parfaitement. Et depuis l'année dernière, le VAR (l'assistance vidéo à l'arbitrage) qui devait résoudre bon nombre de problèmes en aidant les arbitres à prendre leurs décisions. Mais chaque week-end, le VAR est sujet à de vastes débats autour de son utilisation engendrant des décisions incompréhensibles. On est tous d'accord que sur les situations de hors-jeu, son utilisation est efficace même si le football français pourrait avoir la bonne idée, comme en Angleterre, d'utiliser des images en 3D pour mieux juger ces actions (ce qui devrait être le cas dans le courant de cette saison).

Uniformiser la règle pour les mains dans la surface

Par contre, on assiste chaque week-end à des situations de jeu dans la surface (main ou pas main, faute ou pas faute) qui restent soumises à l'interprétation de l'arbitre. Conséquence, vous pouvez avoir quatre situations identiques dans autant de matches différents avec jamais la même décision de prise, à la plus grande surprise des acteurs. Alors que le VAR était censé mettre fin aux polémiques, elles se multiplient à chaque journée. Personnellement, je suis favorable à l'aide vidéo à condition qu'elle ait un vrai pouvoir. Aujourd'hui, est-ce que c'est l'arbitre qui fait appel au VAR ou le VAR qui appelle l'arbitre ?

Donnons au VAR, le pouvoir de décider s'il y a un penalty, s'il y a faute contrairement à ce qu'on voit aujourd'hui avec des arbitres vidéo qui soufflent à leurs collègues : "Tu devrais aller voir". On pourrait aussi définir une règle concernant les mains dans la surface avec un penalty accordé à chaque fois qu'il y en a une, quelles que soient les circonstances. Ainsi, il y aurait une uniformité des sanctions soumises à l'image. Bien entendu, il y a beaucoup d'autres problèmes à régler avec le VAR. Et il faut bien le reconnaître, c'est tout sauf simple. Ce qui est sûr, et je le rappelle, c'est que sans arbitre, il n'y a pas de football. Il faut les aider dans leur tâche. Je pense qu'à partir du moment où on se sert de la technologie pour cela, il faut adopter des règles qui permettent de prendre des décisions sans équivoques possibles ».

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