Site icon Foot Normand

La jeunesse fait la fierté du FC Offranville

De l'école de foot aux U18 en passant par les féminines, le FC Offranville compte deux tiers de jeunes parmi ses licenciés (275/450).

De l'école de foot aux U18 en passant par les féminines, le FC Offranville compte deux tiers de jeunes parmi ses licenciés (275/450).

Théa Greboval issue de l'école de foot

Dans toute son histoire (avec une création en 1913), le FC Offranville ne s'est jamais aussi bien porté. Pour preuve, le club situé dans la région dieppoise compte environ 450 licenciés dont pratiquement deux tiers de jeunes (275). La formation, l'une des principales sources de fierté des « Vert et Or ». La saison dernière, les U18 ont signé une aventure exceptionnelle en se qualifiant les 1/32e de finale de la Gambardella (élimination contre Amiens, pensionnaire du championnat national). "Tout le monde les a suivis. Un parcours en coupe, ça motive les joueurs, les parents", se souvient le président Jean-Raymond Artaud dont cinq formations fréquentent les divisions régionales (les U15 sont en R1, les U16 et les U18 en R2). Bien sûr, ce niveau engendre des coûts supplémentaires avec plusieurs déplacements. Pour répondre à cette problématique, un deuxième mini-bus est en cours d'acquisition.

Parmi ses nombreux jeunes, le FCO peut se targuer également d'avoir sorti des éléments évoluant, aujourd'hui, chez les professionnels, notamment chez les féminines, à l'image Théa Greboval. Cadre du Paris FC en D1, la défenseure a été sélectionnée à une reprise en équipe de France (en 2017). "C'est la marraine de notre section féminine. Elle revient de temps en temps pour animer des séances, donner des maillots", rapporte le dirigeant seinomarin. "On a deux autres filles qui sont parties au HAC et à Saint-Malo. Nos éducateurs arrivent toujours à dénicher des petites pépites". Avec 25 équipes, de l'école de foot aux vétérans en passant par les féminines, les « Vert et Or » ont quasiment atteint leur total maximum de pratiquants selon leur président car "derrière, il faut des éducateurs pour s'occuper de tout le monde et des terrains". "Il y a une dizaine d'années, on n'était que 250", rappelle-t-il.

"On aimerait bien monter en R2 mais à chaque fois, il y a une équipe meilleure que nous"

Jean-Raymond Artaud, président du FC Offranville

Troisième du groupe F de R3, le FC Offranville brigue, comme quasiment tous les ans, l'accession à l'étage supérieur. "Mais pour monter, on n'a quasiment pas le droit à l'erreur", relève Jean-Raymond Artaud. Même s'ils ont déjà concédé deux défaites, les hommes de Frédéric Boulan conservent toutes leur chance puisqu'ils n'accusent que deux points de retard sur le leader, Saint-Nicolas-d'Aliermont, après neuf matches disputés.

Un projet de synthétique à 8 dans les cartons

Heureusement, en termes de techniciens, le FC Offranville est plutôt bien loti avec notamment les frères Boulan, Manu et Frédéric, présents depuis une vingtaine d'années. "On a la chance qu'ils soient à plein temps (le premier est employé directement par le club, le second est détaché par la mairie)", souligne Jean-Raymond Artaud, parfaitement épaulé dans les tâches administratives par son secrétaire qui n'est autre que... Frédéric Boulan. Les « Vert et Or » préparent également l'avenir en formant de nouveaux éducateurs. "On a deux jeunes, Anthony (Polet) et Alexandre (Plaisant), qui sont en train de passer leur diplôme (respectivement le BEF et le BMF). On aimerait bien les garder une fois qu'ils les auront obtenus mais encore faut-il avoir des financements ? On a aussi deux services civiques : Nolan (Lejeune) et Adrien (Aubruchet) qui mènent de nombreuses actions en dehors du foot (prévention sur les dépendances, quiz de culture générale...)".

Par contre, concernant ses infrastructures, le FCO commence à être à l'étroit. Le club seinomarin dispose de trois aires de jeu : un terrain d'honneur "avec trois matches en moyenne par week-end", un deuxième consacré aux entraînements, "très sollicité", et un troisième uniquement pour le foot à 8. En partenariat avec le collège Jean-Cocteau, un projet d'une surface synthétique, éclairé, pour du foot à 8, se trouve dans les cartons. "Ça nous permettrait de faire jouer tout le foot réduit dessus, d'organiser des séances pour nos seniors. Du coup, nos autres terrains seraient moins sollicités", lance Jean-Raymond Artaud. En attendant que ce projet se concrétise, un accord a été scellé avec la mairie voisine d'Auppegard qui met son stade à disposition. "Nos seniors matin et nos vétérans y jouent". Une convention a également été nouée avec le lycée professionnel Jean-Rostand. Cet établissement laisse deux créneaux pour des entraînements de jeunes ; ce qui a donné quelques idées aux dirigeants offranvillais. "On aimerait bien monter une équipe de futsal mais il faut qu'on trouve un gymnase". Pour encore se développer, le FCO va devoir repousser les murs.

Jean-Raymond Artaud, un président qui n'a jamais joué au foot

Quand on l'interroge sur sa fonction de président, Jean-Raymond Artaud ne s'en cache pas. "Contrairement à la plupart de mes homologues, je n'ai jamais joué au foot de ma vie", confie le dirigeant offranvillais qui n'en reste pas moins un sportif accompli et éclectique. "J'ai fait de la gymnastique, de l'aviron et du rallye". Alors comment ce chef d'entreprise à la retraite s'est retrouvé à la tête des « Vert et Or » ? "Au départ, j'étais tout simplement un parent qui accompagnait son fils (Bastien) au foot. Avec mon épouse (Laurence), on s'investissait comme bénévoles. Et puis un jour, le club cherchait un président. On m'a demandé". Dans un premier temps, Jean-Raymond Artaud a décliné cette offre. "Finalement, on a réussi à m'avoir (rires). Et ça fait 14 ans que ça dure. On me réélit à chaque fois".

Quitter la version mobile