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La persévérance des Bleuets récompensée

Grâce à Marcus Coco, l'équipe de France s'est imposé in extremis contre la Turquie.

Alors que l'abattement se lit sur les visages des joueurs turcs, Houssem Aouar, Jean-Philippe Mateta et leurs coéquipiers félicitent Marcus Coco qui a délivré les Bleuets à une minute de la fin du temps règlementaire.

Son équipe ayant déjà composté son billet pour l'Euro, Sylvain Ripoll poursuivait un double objectif pour ce match amical contre la Turquie. "On va avoir à cœur de garder la spirale positive dans laquelle on a réussi à s’inscrire", avait lancé le sélectionneur en conférence de presse jeudi. "Cette rencontre sera aussi l'occasion de voir des jeunes qui sont là avec nous pour la première fois ou qui reviennent après un certain temps". Mission accomplie. Alors que le Lillois Fodé Ballo-Touré, l'Angevin Jeff Reine-Adélaïde et l'ex-Havrais Jean-Philippe Mateta ont fêté leur baptême du feu sous le maillot des Bleuets, l'équipe de France s'est imposée in extremis.

"Voir des jeunes qui sont là avec nous pour la première fois ou qui reviennent"

Un succès qui ne souffre, toutefois, d'aucune contestation tant les coéquipiers de Lucas Tousart ont dominé leur sujet. Les Tricolores auraient pu (dû) d'ailleurs débloquer leur compteur d'entrée. Alors que les Turcs bénéficiaient d'un corner au départ de l'action, Paul Bernardoni amorçait une contre-attaque d'une relance au pied qui trouvait Allan Saint-Maximin au niveau de la ligne médiane. D'un contrôle en pleine course, le Niçois (sous le regard de son entraîneur au Gym, Patrick Vieira) laissait sur place le pauvre Abdurrahim Dursun mais il perdait son duel face au portier visiteur (8').

Un parfait résumé de ces 45 premières minutes où les Français se sont montrés à la fois généreux, créatifs et dangereux (4', 16', 32'...) mais aussi inefficaces, maladroits et mal inspirés au moment de conclure. En grande difficulté face aux flèches Bleues, les « visiteurs » - soutenus par une forte communauté - se montraient beaucoup plus inspirés ballon aux pieds à l'image de cette frappe tendue du capitaine Ogulcan Çaglayan sortie du bouts des gants par un Paul Bernardoni vigilant (39'). Des « Blanc et Rouge » qui auraient pu exploiter les quelques maladresses de l'arrière-garde tricolore. Heureusement pour la bande à Sylvain Ripoll, la charnière centrale Dayot Upamecano - Moussa Niakhaté veillait.

Marcus Coco délivre la France à la 89'

Au retour des vestiaires, la pression locale s'accentuait mais la relève française faisait toujours autant preuve d'imprécision à l'image de ce tir trop enlevé de Jonathan Bamba consécutif à un débordement et à un centre en retrait de Moussa Dembélé (59'). Alors qu'on aurait pu croire que la multiplication des changements (14 pour les deux équipes) allait hacher cette seconde période, le coaching de l'ex-entraîneur lorientais se révélait payant. Rentrés depuis une poignée de minutes sur la pelouse de Diochon, Jean-Philippe Mateta et Jeff René-Adelaïde passaient à deux doigts de faire trembler les filets (71', 79').

"C'était un match  ouvert, un peu trop à mon goût. J'aurais aimé plus de maîtrise"

Le dernier quart d'heure se transformait en siège des cages d'Ugurcan Çakir, un ultime rempart turc qui multipliait les parades (82', 85'). Alors que Baris Alici manquait de peu le hold-up parfait (88'), les Bleuets - à force de pousser - étaient récompensés. Après avoir asséné un grand pont à son vis-à-vis, Romain Del Castillo adressait un centre à ras de terre. Démarqué au second poteau, Marcus Coco ne ratait pas l'offrande en ajustant le gardien visiteur (89') ; un but synonyme de 12e succès en 15 sorties depuis le début de l'ère Ripoll en juin 2017.

"C'était un match ouvert, un peu trop à mon goût. J'aurais aimé plus de maîtrise. Mais c'est tellement difficile d'enchaîner les victoires que quand on peut, il faut le faire perdurer", insistait le sélectionneur français. Sa formation tentera d'en décrocher une autre, mardi soir, face à la Slovénie en clôture des éliminatoires de l'Euro 2019. "C'est un rendez-vous qui nous tient à cœur. Symboliquement, ce groupe a envie de faire un dix sur dix (les partenaires de Lucas Tousart ont remporté leurs neuf premières rencontres de qualif'). C'est une performance extrêmement rare. Ça serait un beau message". On ne demande que ça.

Match amical Espoirs. Vendredi 12 octobre

France - Turquie 1-0

Stade Robert Diochon au Petit-Quevilly. 6 087 spectateurs.

Mi-temps : 0-0. 

Arbitrage de M. Alexandre Boucaut.

But : Coco (89').

Avertissement : Toköz (35') pour la Turquie.

> France : Paul Bernardoni (g) - Kelvin Amian, Dayot Upamecano (Abdou Diallo, 75'), Moussa Niakhaté, Fodé Ballo-Touré (Valentin Rosier, 46') - Lucas Tousart (cap), Olivier Ntcham (Jeff Reine-Adélaïde, 75') - Jonathan Bamba (Romain Del Castillo, 63'), Maxime Lopez (Houssem Aouar, 75'), Allan Saint-Maximin (Marcus Coco, 64') - Moussa Dembélé (Jean-Philippe Mateta, 64'). Remplaçants : Gautier Larsonneur (g), Maxence Prévot (g). Sélectionneur : Sylvain Ripoll.

Turquie : Ugurcan Çakir (g) - Dorukhan Toköz (Mert Yilmaz, 60'), Yildirim Mert Çetin, Adil Demirbag (Merih Demiral, 46'), Abdurrahim Dursun (Yusuf Acer, 91') - Deniz Hummet (Atakan Ridvan Çankaya, 91') Abdülkadir Ömür (Alican Özfesli, 91') - Yusuf Sari (Melih Okutan, 46'), Ahmet Canbaz (Muhayer Oktay, 46'), Güven Yalçin - Ogulcan Çaglayan (cap, Baris Alici, 81'). Sélectionneur : Remplaçants : Utku Yuvakuran (g). Vedat Inceefe.

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