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Le nouveau Centre Sportif de Normandie se dévoile

Si de nombreux équipements du nouveau CSN ont déjà été livrés comme les pôles médicaux-sportif et beach, certaines infrastructures ont toujours en travaux à l'image du dojo. ©Damien Deslandes

Si de nombreux équipements du nouveau CSN ont déjà été livrés comme les pôles médicaux-sportif et beach, certaines infrastructures ont toujours en travaux à l'image du dojo. ©Damien Deslandes

Il n'y a pas que le foot dans la vie ! En partenariat avec la Région Normandie, la rédaction de FOOT NORMAND a décidé, chaque mois, de mettre à l'honneur le mouvement olympique (portrait d'athlètes, coup de projecteur sur les infrastructures, mise en avant des manifestations) alors que cette année 2024 sera marquée par les JO de Paris.

Le nouveau bâtiment d'accueil, le cœur du CSN

"C'est le cœur du CSN". Inauguré en juin 2023, le bâtiment d'accueil - qui s'étale sur une surface de 2 300 m2 - comprend notamment un amphithéâtre de 200 places, "un outil dont on ne disposait pas auparavant", un espace restauration en capacité de fonctionner sept jours sur sept (matin, midi et soir), cinq salles de formation pouvant accueillir entre 20 et 45 personnes, toutes connectées pour des réunions en visio ainsi que les bureaux administratifs. "C'est le lieu qui caractérise notre logique de campus. C'est le premier lieu de vie, la première zone d'échanges et aussi le premier regard qu'on porte sur le CSN", décrit le directeur Frédéric Telhier.

Un amphithéâtre de 200 places, un espace de restauration, des salles de réunion... Sur une surface de 2 300 m2, le bâtiment d'accueil constitue un lieu d'échange au sein du CSN. ©Damien Deslandes

Le pôle médico-sportif, l'atout n°1

Sauna, hammam, bains chauds, bains froids, salle de musculation, espace cardio (vélos, rameurs, tapis de course), plateaux d'haltérophilie, salles de musculation, salles de consultation pour le corps médical... C'est incontestablement l'atout n°1 de ce nouveau CSN. Divisé en deux espaces : bien-être et récupération d'un côté, préparation et renforcement physique de l'autre, le pôle médico-sportif dispose d'équipements digne des plus grandes structures professionnelles, permettant une pratique d'usage diversifiée. D'ailleurs, ce n'est pas un hasard si la délégation américaine de lutte (libre et gréco-romaine, des références en la matière au niveau mondial), qui a étrenné ces installations l'été dernier, envisage d'établir son camp de base dans l'optique des JO de Paris 2024 à Houlgate.

"C'est l'équipement qui a connu la plus grande transformation, avec une surface multipliée par cinq ou six (1 970 m2). Par rapport à ce dont on disposait avant, c'est révolutionnaire. On rentre dans une autre dimension", se félicite Frédéric Telhier. Le bâtiment inclut également une cuisine pédagogique avec quatre chambres pouvant héberger deux à trois personnes. Idéal pour un athlète en phase de reprise ou de réathlétisation, accompagné de son staff. Réhabilité dans d'anciennes écuries, ce pôle possède aussi un cachet bien particulier qui contribue à son charme.

Avec ses équipements dernier cri, le pôle médico-sportif possède la particularité d'être implanté dans un bâtiment ayant hébergé des écuries. ©Damien Deslandes

Le dojo, un emblème 2.0

Entre le CSN et le judo français, c'est une longue histoire d'amour et de souffrance avec les fameuses marches d'Houlgate. Fabien Canu, David Douillet et, bien entendu, Teddy Riner... Tous les grands champions français de la discipline sont venus s'y préparer. L'équipe de France paralympique de judo y posera ses valises courant juillet pour un stage en amont des JO. Au cœur du site, elle y découvrira un nouveau dojo (900 m2), construit à partir de l'ancien, comprenant six aires de combat contre trois précédemment, une tribune de 200 places, un système de captation vidéo pour filmer les entraînements, un espace de supervision, une salle de musculation... "C'est déjà un lieu symbolique. C'est un dojo 2.0", souligne Frédéric Telhier.

En plein travaux d'agrandissement et de réhabilitation, le dojo sera inauguré avant les JO de Paris 2024. ©Damien Deslandes

Les gymnases : Coubertin livré après les Jeux

Le CSN comprend trois gymnases :

> Letourneur, un bâtiment historique du site, qui abrite des rassemblements d'escrime, de gymnastique, de tennis de table, de pratiques douces...

> Vikings, réhabilité en 2018 (seuls les poteaux métalliques et la charpente en bois ont été conservés), destiné aux sports collectifs en salle. D'ailleurs, l'équipe de France U19 de football et les équipes de France jeunes de handball s'y sont entraînés. Suffisamment grand pour loger un pas de tir à l'arc, ce gymnase dispose d'une salle de musculation. L'équipe de France olympique et paralympique de taekwondo pourrait s'y installer pour un stage pré-olympique au mois de juin comme il y a un an.

> ayant déjà accueilli dans son passé les basketteurs Tony Parker et Nicolas Batum à l'occasion d'un camp de jeunes, Coubertin, seul gymnase doté de tribunes (400 places), sera livré au mois d'octobre. "C'est l'équipement parfait pour une équipe de basket qui souhaiterait se mettre au vert", lance Frédéric Telhier. "C'est un bâtiment qui a été complètement restructuré avec un changement de surface (un sol en parquet), une nouvelle organisation des espaces (salle de musculation, salle de danse flambant neuve), salle de réunion, une extension..."

Si les gymnases Letourneur et Vikings ; ce dernier réhabilité en 2018, sont opérationnels, la salle Coubertin - qui fait l'objet d'une complète restructuration - ne sera livrée qu'au mois d'octobre. ©Damien Deslandes

Les hébergements : les Cèdres et les Tilleuls dans la dernière tranche des travaux

Il fut l'un des premiers bâtiments inauguré au sein de ce CSN « new look ». Depuis le mois d'avril 2021, « l'Insep » normand dispose d'un nouveau lieu d'hébergement doté de 35 chambres dont deux pour des personnes à mobilité réduite, pour un total de 68 lits, réparties sur trois étages. Trois autres logements sont prévus dans la dernière tranche des travaux avec la réhabilitation des Cèdres (livraison prévue en octobre), des Tilleuls et des Thuyas (premier semestre 2025). A terme, le Centre sportif retrouvera sa capacité de couchage avant la rénovation complète du site : environ 210 lits mais avec une qualité d'accueil sans commune mesure par rapport à avant.

Inauguré en avril 2021, le nouveau lieu d'hébergement du CSN comprend 35 chambres pour un total de 68 lits. ©Damien Deslandes

Et aussi : le pôle beach, le pas de tir, le parcours KNEIPP...

Une fois les travaux terminés, le CSN va se différencier en proposant des équipements extrêmement rares en France à l'image du pôle beach. Il n'en existe qu'un autre, dans la région d'Ajaccio, en Corse. Volley, rugby, foot... Les disciplines qui possèdent une variante sur le sable sont nombreuses. En décembre, la structure semi-couverte d'une surface de 1 200 m2 a été étrenné par un stage régional de beach-handball.

A l'été 2025, le pas de tir à l'arc extérieur sera opérationnel. Sa particularité : une longueur de 90 mètres alors que la distance olympique n'en requiert que 70. "On aime bien être à contre-courant de ce qui se fait ailleurs. Et c'est une vraie plus-value pour les entraînements. Le pôle France est séduit", rapporte Frédéric Telhier, surtout que cette infrastructure sera couverte "pour tirer à toute saison". A noter aussi la présence sur le site d'un parcours Kneipp où les athlètes doivent courir ou marcher sur une multitude de surfaces différentes : écorces, cailloux, rondins de bois...

Deuxième structure en France, le pôle beach concerne plusieurs disciplines : volley, foot, rugby, hand... Autant d'athlètes qui pourront aussi se tester sur le parcours à sensations Kneipp. ©Damien Deslandes

Un futur camp de base pour les clubs de foot

Quevilly-Rouen Métropole (L2) l'été dernier, l'équipe de France féminine U23 il y a pratiquement deux ans, l'US Avranches (N1) en 2021 et aussi la réserve du Stade Malherbe (N3) avec à sa tête un certain Nicolas Seube, des équipes régionales à l'image de l'AS Villers-Houlgate (N3) avant son 8e tour de Coupe de France au mois de décembre... Depuis quelques années, le Centre sportif de Normandie (CSN) accueille de plus en plus de clubs de football pour des stages de préparation, des rassemblements, des mises eu vert... Cette tendance devrait s'amplifier dans les saisons à venir.

Dans le cadre de son projet de rénovation, la structure dirigée par Frédéric Telhier va se doter d'ici 2025 de trois terrains :

> un hybride, permettant également de recevoir des formations de rugby

> un synthétique (105x68 m), entièrement couvert

> un gazon naturel (90x60 m), surface de complément avec des espaces connexes dont une plaine d'entraînement pour du travail spécifique

A proximité de ces aires de jeu, un bâtiment d'environ 600 m2 comprenant vestiaires, salle de préparation physique, salle de réunion sortira également de terre.

A l'image de QRM (L2) l'été dernier, de plus en plus de clubs « pros » devraient venir effectuer des stages sur les installations du CSN dans les prochaines saisons. ©Damien Deslandes

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