Voilà cinq ans, quand il a décidé de rejoindre l'Entente Le Lorey Hauteville-Feugères (ELHF, pour les intimes), Quentin Lemeltier était surtout animé par l'envie de "jouer avec ses potes". S'il a été exaucé en rejoignant ce club de la Manche basé près de Coutances et qui oscille entre le Départemental 2 et le Départemental 3, la magie de la Coupe de France donne parfois une autre dimension aux rendez-vous du week-end. Dimanche, en effet, le joueur de 34 ans et sa bande de copains vont avoir le plaisir de recevoir dans leur petit Stade Le Neufbourg nul autre que le FC Flers de Frank Dechaume, un ambitieux de Régional 1 qui évoluait encore en National 3 voilà quelques semaines. "On est très contents de l'affiche qu'on a contre Flers, même si l'objectif était d'avoir les maillots", expose Quentin Lemeltier en faisant référence aux tuniques estampillées Coupe de France que les équipes se voient remettre dès lors qu'elles accèdent... au quatrième tour. "On aurait adoré, pour un club comme nous, ça aurait été exceptionnel, historique même, je pense".
Qu'on ne fasse pas dire à l'ancien joueur d'Agon-Coutainville ce qu'il n'a pas dit : ce n'est pas parce que c'est un cador régional qui va se présenter devant son équipe que tout est perdu d'avance. Le joueur de l'ELHF imagine juste en toute logique qu'affronter encore une équipe de basse division aurait rendu les choses plus simples. Il croit à l'exploit cependant. "Je ne suis absolument pas défaitiste", assure le capitaine. "Au contraire, je suis plutôt content de rencontrer ce genre d'équipe. On sait que ça va être dur, mais si on y va défaitiste, on ne pourra pas jouer ce match. Jouons notre chance à fond ! Et si on peut les embêter un maximum, voire plus, c'est top". Flers, qui vient de lancer sa saison de Régional 1 par un succès 0-1 à Gonfreville où il n'est jamais simple de s'imposer, va donc devoir se méfier.
"on a toujours des petites galères pour mal de choses, mais on est un vrai groupe de copains"
Quentin lemeltier
Les Ornais devront notamment être sur leurs gardes et éviter à tout prix que le match ne bascule aux tirs au but car l'ELHF dispose d'une botte secrète : son gardien, Barthélémy Castel. Ce dernier a en effet grandement influencé le parcours de l'équipe manchoise en rayonnant lors de la séance fatidique au premier comme au second tour. "Barthélémy, déjà, c'est l'un de mes meilleurs amis", lui rend hommage Quentin Lemeltier. "Ça met en confiance d'avoir un gardien comme ça. Déjà, sur le terrain, il est très bon, mais en plus, l'avoir quand il y a une séance de de tir au but, c'est très bien. Sur les deux premiers tours, il nous sort cinq arrêts sur huit penalties tirés". Au-delà de la muraille dont dispose l'ELHF, Flers devra se méfier aussi de ce qui fait la force du pensionnaire de D3, qui évoluait encore un cran au-dessus voilà deux saisons : son union sacrée. "On est un petit club, on ne va pas se mentir, on n'a pas de gros moyens, on a toujours des petites galères pour mal de choses, mais on est un vrai groupe de copains. On a une super entente et c'est aussi grâce à ça qu'on a des résultats". Les joueurs de l'ELHF n'a jamais atteint le quatrième tour, il va donc s'en dire qu'un exploit dimanche serait tout bonnement sensationnel.
> Coupe de France. 3e tour - Entente Le Lorey Hauteville-Feugères (Départemental 3) / FC Flers (Régional 1), dimanche 14 septembre à 15H au Stade Le Neufbourg.