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Report des 15-16 janvier : les clubs normands entre satisfaction et crainte

Comme le week-end dernier, les footballeur régionaux seront au chômage technique samedi et dimanche. ©Damien Deslandes

Comme le week-end dernier, les footballeur régionaux seront au chômage technique samedi et dimanche. ©Damien Deslandes

Alors qu'elle avait attendu le vendredi, en milieu d'après-midi, la semaine dernière, pour remettre tous les matches du week-end des 8-9 janvier à une date ultérieure, cette fois-ci, la Ligue de Normandie (LFN) n'a pas tardé à dégainer. « Au vu de la recrudescence des cas de la Covid-19 au sein des clubs, il a été décidé de reporter toutes les rencontres régionales et départementales jusqu'au 16 janvier inclus », a indiqué l'instance dans un communiqué publié dès lundi. "Je pense que c'est une bonne décision", se félicite Thierry Deslandes. Il y a quelques jours, le président de la MOS était monté en première ligne pour défendre cette position, partagée par de nombreux dirigeants, en appelant Pierre Leresteux, son homologue de la LFN.

Et, contrairement au week-end précédent, les cinq districts ont suivi d'une même voix. "C'était dommage de ne pas avoir de ligne commune", regrette Thierry Deslandes, référence au maintien des compétitions samedi et dimanche dans le Calvados, l'Eure et l'Orne ; la Manche et la Seine-Maritime (qui fut la première à se positionner, dès jeudi soir) ayant, elles, décalé également leurs matches. S'il se satisfait du report pour le week-end qui vient, le président de la MOS aurait, lui, poussé la démarche encore plus loin. « Reprendre le 29 janvier serait opportun (...) Il reste suffisamment de dates d'ici mi-juin pour récupérer ces journées », pouvait-on lire dans son message adressé aux autres clubs vendredi dernier. "J'aurais préféré que ce report concerne les deux prochains week-ends. Avec des décisions prises de semaine en semaine, c'est un peu difficile pour les clubs de s'organiser". Dans son communiqué, la Ligue de Normandie précise qu'un point « sur l'évolution de l'épidémie sera effectué lundi ».

De vieux démons refont surface

Toujours est-il que ce report a fait ressurgir de vieux démons. "Ça génère de la crainte pour les week-ends suivants", ne cache pas Sébastien Rolland, le président de La Croix Saint-Leufroy dans l'Eure. "On a peur que ça crée un précédent et que ça se prolonge de semaine en semaine. On a l'impression de retomber dans un schéma qu'on a déjà connu". En 2020-2021, une saison blanche avait été décrétée ; seule la Coupe de France, et dans des conditions pour le moins particulières (à huis clos), avait été sauvée. Durant l'exercice d'avant, les compétitions avaient été définitivement arrêtées au mois de mars. A chaque fois à cause du contexte sanitaire.

"Il ne faut pas dramatiser la situation", tempère Thierry Deslandes. "On n'est pas du tout dans le même scénario que les dernières saisons. On ne risque pas une saison blanche. L'idée, c'est juste de faire une pause de deux-trois semaines en janvier, le temps que le pic de l'épidémie retombe. Tous ceux qui ont des enfants scolarisés savent que c'est le bordel en ce moment". Si c'est vrai qu'on est encore très loin de parler de saison blanche, Sébastien Rolland s'inquiète aussi de la date de ces reports. "On va jouer pendant les vacances, les jours fériés. On connaît déjà ça avec les intempéries. Est-ce que ça ne va pas fausser les championnats ?" "C'est vrai qu'on risque de jouer à ces dates", avoue le président de la MOS. Comme toujours depuis deux ans, les clubs vont devoir s'adapter.

En National 3, on continue à jouer

Cette mesure de report des matches du week-end prochain ne concerne pas le National 3 ; "Un championnat géré par la Fédération", indique la Ligue de Normandie. Une instance nationale qui reste fidèle à sa ligne de conduite pour le moment : « Tant qu'on peut, on joue ». Sauf cas de la Covid-19 au sein des clubs (il en faut au minimum quatre pour décaler une rencontre), Dives, Cherbourg, Dieppe et les 11 autres pensionnaires de cette division seront sur le pont samedi et dimanche. Une reprise que certains entraîneurs auraient voulu aborder dans de meilleures conditions. La raison ? L'interdiction d'organiser des matches amicaux depuis vendredi dernier, toujours en raison du contexte sanitaire.

"C'est un problème d'équité", souligne Matthieu Chevreau, le coach du FC Saint-Lô. "Seules les équipes qui avaient un match en retard le week-end dernier (l'Avant Garde et Vire ; Oissel - Dieppe ayant été une nouvelle fois reporté) et qui ont donc repris plutôt l'entraînement ont pu en disputer. Nous, de notre côté, j'en avais prévu deux - le premier samedi contre Cherbourg, un second à Caen mercredi - qu'on a dû annuler. On va continuer notre championnat sans préparation optimale, surtout après une trêve hivernale". Avec la flambée de cas positifs en Normandie et bien que son effectif ne soit quasiment pas touché, le technicien manchois, à l'instar de Thierry Deslandes, le président de la MOS, n'aurait pas été opposé à décaler la reprise des compétitions de 15 jours. "Compte tenu du nombre de dates disponibles, je ne pense pas que ça aurait été un drame de ne faire que des entraînements durant cette période".

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