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Vincent Laigneau à l'aube de sa huitième saison alençonnaise

Après n'avoir pu diriger l'US Alençon que huit matches la saison passée, l'ancien virois Vincent Laigneau attendra de la constance de la part de ses hommes.

Après n'avoir pu diriger l'US Alençon que 8 matchs durant, l'ancien Virois Vincent Laigneau attendra de la constance de la part de ses hommes.

Que ce soit à Bayeux, à Vire ou à Alençon où il officie désormais depuis 2014, Vincent Laigneau, 58 ans, a écumé les terrains normands ces 30 dernières années sans jamais perdre la moindre once d'enthousiasme. Evidemment, il n'avait jamais connu pareille situation que celle dictée ces derniers mois par la pandémie de Covid-19. Pour autant, il ne porte pas un regard négatif sur la période. "Ça ne s'est pas trop mal passé", observe-t-il. "On a eu la chance de se voir, de travailler ensemble, on savait qu'il fallait repartir la semaine pour travailler seul et qu'on n'avait que le week-end pour évoluer collectivement. J'ai envie de rester positif, les garçons se sont investis, ils avaient toujours la banane lorsqu'ils venaient sur les fenêtres d'entraînement autorisées". S'il ne faudrait évidemment pas que cette saison singulière se renouvelle, le Flérien de naissance n'est clairement pas de ceux que la situation a fait verser dans le catastrophisme.

"On a eu la chance de se voir, de travailler ensemble"
 

À l'US Alençon où il va entamer sa huitième saison sur le banc, Vincent Laigneau a fait le choix de libérer ses joueurs tout le mois de juin durant. La reprise n'est en effet prévue que pour le 15 juillet. "On avait la possibilité de continuer ce mois-ci et de jouer des matches amicaux comme le font certains mais on a fait le choix de se donner six semaines de préparation avant la reprise du championnat (le 28 août prochain)".

Privé de compétition au printemps, le technicien normand a eu tout le loisir, comme nombre de ses confrères, de plancher très tôt sur son effectif. Et à moins de mouvements imprévus, l'US Alençon gardera une ossature similaire bien qu'elle doive se résoudre à poursuivre sans son joueur historique Hakim Khadrejane, parti sous les ordres de Dramane Dillain relever le défi de Villers-Houlgate. "Hakim a fait dix ans ici, on voulait tous qu'il reste car c'est un très bon joueur et un super mec", explique Vincent Laigneau. "Il est parti pour des raisons de vie et aussi parce qu'à 29 ans il voulait tenter un autre projet dans un autre club, ce que je peux comprendre. C'est le départ le plus dur pour nous mais aussi le plus logique". Autre joueur d'importance à quitter le club : le jeune gardien Arthur Duval (22 ans). "On ne s'attendait pas à ce départ mais il a un projet de vie dans le Pays Basque, c'est comme ça".

Un effectif plus dense et davantage étoffé pour 2021-2022

Pour remplacer son gardien en partance, Vincent Laigneau s'est offert les services du portier de Quevilly-Rouen Romain Hanquinquant. Avec une première difficulté : le jeune gardien ne sera qualifié qu'à compter du 1er octobre. "On commencera la saison avec Benjamin Couillard ou Ajmal Angatahi", prévient l'entraîneur alençonnais. "Romain devra aller chercher sa place avec ses performances". Globalement, les ajustements opérés en cette intersaison auront reposé sur du poste pour poste, le jeune Nathan Illand (parti à Vire) ayant été suppléé par le désormais ex-joueur de Deauville (R1) Joachim Lepage, un joueur que suivait et voulait faire signer Vincent Laigneau. "Notre recrutement de cet été doit nous apporter de la fraîcheur et comme tous les clubs, on aura aussi besoin de scruter nos renforts de l'été dernier puisqu'on n'a évidemment pas pu les voir beaucoup".

"Gérer notre championnat comme un Tour de France"

L'une des curiosités du recrutement de l'US Alençon reste à n'en point douter la venue du milieu de terrain Max Demougeot qui a la particularité d'avoir parcouru les 600 kilomètres séparant son club de Pontarlier (N3) et la préfecture de l'Orne. "On a mis en place des réseaux, on travaille avec des gens qu'on a appris à connaître et qui nous proposent des joueurs. On avait un besoin et Max souhaitait changer d'air", justifie Vincent Laigneau.

À l'équilibre après six petits matches en 2020-2021 (2V-2N-2D), l'US Alençon s'avancera ambitieuse, comme toujours, dans les futures joutes de National 3. Mais il faudra bien évidemment attendre les premières sorties pour se faire une idée des possibilités du groupe ornais. "L'an dernier, en se tirant une balle dans le pied à Romilly pour le premier match, on s'est mis de travers d'entrée. Comme d'habitude, on est revenu à force de travail, par le jeu. L'objectif que j'ai donné à mes joueurs, c'est d'être constant toute la saison. Depuis qu'on est monté, à part l'année où on a fini dernière Evreux et Rouen (saison 2018-2019), on a toujours eu des carences que ce soit au début de la saison ou au cœur de l'hiver. Il faut gérer notre championnat comme un Tour de France, être présent à chaque étape". Avec un effectif davantage étoffé, Vincent Laigneau pourra allègrement nourrir quelques espoirs sur la ligne de départ.

L'effectif 2021-2022 de l'US Alençon

 GARDIENS : Romain Hanquinquant (QRM, N1-N3), Benjamin Couillard, Ajmal Angatahi 

► DÉFENSEURS : Jérôme Hiaumet, Maël Ralu, Anthony Barré, Joachim Lepage (Deauville, N1), Paul Liagre, Nathan Laigneau, Karim El Hamdaoui, Hugo Mangeard, Adel Kovac 

► MILIEUX : Trésor Luntala (cap.), Romain Hireche, Baptiste Guyonnet, Simon Pelleray, Théo Bisson, Caliste Dimuenay, Max Demougeot (Pontarlier, N3), Christophe Juin, Rachid El Himri

► ATTAQUANTS : Hakim El Hamdaoui, Amaury Tessier, Adrien Badier
+ Steve Delacour (incertain)

Aurélien RENAULT

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