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Au bal des ambitieux, le HAC et le Stade Malherbe ont l'occasion de prendre un temps d'avance

Même diminué, le HAC ne se présente pas en victime

Le HAC ne va pas aborder ce derby normand dans les meilleures conditions. C'est un euphémisme. La faute à cette maudite Covid-19. Testés positifs, Godwin Bentil et Quentin Cornette manqueront à l'appel. De retour dans le groupe havrais, après avoir été eux aussi impactés par ce coronavirus, Umut Meras, Ertugrul Ersoy et Jamal Thiaré suscitent des interrogations sur leur état de forme. Et avec la mise en place des huis clos, l'avantage d'évoluer à domicile est presque réduit à zéro. "Je suis profondément triste pour nos supporters. Pourtant, on aurait bien eu besoin de leur soutien durant cette période", lance un Paul Le Guen constamment obligé de s'adapter, que ce soit dans le choix de ses hommes ou la tactique à adopter. Pour autant, pas question pour le technicien du club doyen de se servir de ce contexte comme d'une excuse.

"Quand Hervé (Bazile) est en pleine forme, je sais ce qu'il peut nous apporter"

"On a montré dans des circonstances similaires qu'on pouvait obtenir des résultats", rappelle le coach breton, référence aux succès arrachés aux dépens de Dunkerque (J8) et Pau (J9), à chaque fois sur la plus infime des marges (1-0). "Il faut s'accrocher. Avec Mathieu (Gorgelin), nos défenseurs (Pierre Gibaud, Fernand Mayembo), nos Turcs, Victor (Lekhal), Alexandre (Bonnet), on dispose, malgré tout, d'une colonne vertébrale intéressante. Et sur certaines séquences, on a prouvé qu'on était capables de jouer".

D'ailleurs, s'ils ne sont pas souvent séduisants dans leur expression collective, les « Ciel et Marine », sur courant alternatif depuis le début de la saison (5V-1N-4D), ne sont absolument pas largués au classement. Les partenaires d'Alexandre Bonnet n'attaqueront ce duel régional qu'avec une seule longueur de retard sur les visiteurs. Avec un Godwin Bentil touché donc par la Covid-19, un Khalid Boutaïb toujours pas qualifié et un Jamal Thiaré loin d'être à 100% (même s'il devrait bien être titulaire), Paul Le Guen va devoir encore se creuser les méninges pour proposer une animation offensive tenant la route. Si Nabil Aliou postule, le patron sportif du HAC pourrait être tenté d'accorder sa confiance à l'ex-Caennais Hervé Bazile, décisif sur la Côte d'Opale il y a un mois. "Avec Hervé, tout dépend de sa condition physique. C'est un garçon talentueux. Quand il est en pleine forme, je sais ce qu'il peut nous apporter". Excellente nouvelle pour les fans « Ciel et Marine », l'international haïtien a effectué une très bonne semaine d'entraînement.

Pour Malherbe, une série négative à l'extérieur à briser

Auteur d'un quasi sans-faute à d'Ornano avec 13 points engrangés sur 15 possibles, le Stade Malherbe se montre nettement moins à l'aise, mathématiquement parlant, hors de ses bases. Et pour cause, la bande à Pascal Dupraz reste sur trois défaites consécutives en déplacement (1-0 à Valenciennes, 3-0 à Niort et 3-1 au Paris FC). Pourtant, pour le coach savoyard : "Domicile ou extérieur, par les temps qui courent, je considère que c'est une notion presque galvaudée". Allusion à l'absence de spectateurs dans les enceintes. Difficile de trouver une meilleure occasion qu'un derby pour mettre fin à cette série. Surtout que si le club normand aspire à devenir un candidat crédible au Top 5 comme certains de ses protagonistes l'affirment haut et fort, il va devoir commencer à prendre des points face à ses concurrents directs.

"Encore une fois, cette semaine, j'ai souligné le rôle prépondérant des acteurs de fin de match"

Pour atteindre cet objectif, le SMC doit, selon son entraîneur, se montrer "plus fort dans les surfaces de vérité, plus tueur, plus méchant, plus convaincu". Mais aussi "d'avoir cette force de caractère d'imposer nos volontés, nos principes à nos adversaires". Il entend également s'appuyer sur son état d'esprit ; celui qui lui a permis de s'imposer deux fois de suite dans les arrêts de jeu chez lui (J8. 1-0 contre Guingamp, J10. 2-1 aux dépens de Nancy). "Encore une fois, cette semaine, j'ai souligné le rôle prépondérant des acteurs de fin de match", rappelle le technicien caennais citant comme exemple Benjamin Jeannot.

"S'il n'a pas la bonne idée de jouer vite le coup franc en direction de Nicho (Gioacchini), il n'y a pas but (sur l'action décisive de la victoire face aux Lorrains). Il a eu la bonne attitude, celle que je veux voir chez chacun de nos rentrants". Il faut dire que depuis le début de la saison, Pascal Dupraz dispose de nombreuses options offensives sur son banc pour faire basculer les rencontres. "J'ai quatre avant-centres ce qui permet de procéder à un turnover mais si certains se dégagent, c'est aussi important de les laisser s'exprimer. C'est la dure loi de la concurrence". Une concurrence qui sera de nouveau de rigueur au Stade Océane ; le patron technique des « Rouge et Bleu » s'appuyant devant sur un groupe presque au complet avec notamment le retour de Caleb Zady Sery. Suffisant pour l'emporter ? Réponse sous les coups de 17 heures.

> L2. J11 - Le Havre (7e - 16 points) / SM Caen (4e - 17 points), samedi 21 novembre à 15 heures au Stade Océane 

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