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Ça patine encore pour la section féminine de Malherbe

Tombées trois fois en trois journées, à l’image de Korka Fall, ce dimanche, contre Bourges, les féminines du Stade Malherbe occupent la place de lanterne rouge de leur groupe. ©Anthonin Cathrine / SM Caen

Tombées trois fois en trois journées, à l’image de Korka Fall, ce dimanche, contre Bourges, les féminines du Stade Malherbe occupent la place de lanterne rouge de leur groupe. ©Anthonin Cathrine / SM Caen

Au soir de la 3e journée de championnat de D3, le bilan comptable de la section féminine de Malherbe, nouvelle version, n'est pas fameux. Trois rencontres, trois défaites, et donc un zéro pointé au classement. Toutefois, de ces trois prestations, il faut distinguer les deux premières de la dernière, ce dimanche. Lors de leurs deux sorties précédentes, à chaque fois à l'extérieur, les filles de Tristan Blanchard ont ouvert le score en première période avant de se faire renverser au retour des vestiaires. D’abord à La Roche Vendée (J1. 2-1) puis à Bréquigny-Rennes (J2. 3-2). Pour ses débuts au Stade de Venoix, changement total d’ambiance. L'entame de match n’a pas du tout été à l’avantage des locales. Et pour cause, après 20', elles étaient déjà menées 3-0 par le Bourges FC ! "Nos attitudes sur les trois buts sont regrettables", analyse le nouveau coach caennais. "Ensuite, sur la deuxième mi-temps, les joueuses ont montré leur force de caractère, mais c’est dommage de donner trois buts à une équipe qui n’en a pas besoin".

Si la consigne avait été donnée à leurs adversaires du jour de ne plus faire le jeu après le repos, les « Rouge et Bleu » avaient logiquement reçu celle de se remettre en ordre de marche. Et malgré une seconde période bien plus probante, elles n’ont pas réussi à réduire la marque. Pourtant, l'incontournable Korka Fall en a eu la possibilité à une dizaine de minutes de la fin mais la Sénégalaise a vu son penalty repoussé par la gardienne berruyère (79’). Une inefficacité qui nous a semblé similaire à celle de leurs homologues masculins, vendredi soir, à d’Ornano contre Valenciennes (0-0). "En première mi-temps, on a manqué d’impact dans les duels. Dans le jeu, techniquement, ce n’était pas assez développé. Ensuite, on a changé de système, on est passé en 3-5-2 ; ce qui nous a permis d’avoir plus de joueuses offensives. Tout ce qu’on n'a pas fait en première mi-temps, on l’a appliqué en deuxième. Je ne sais pas si c’est le facteur chance, mais on n'est pas arrivée à conclure", expliquait Alizée Leroty, revenue au SMC cet été après une année passée à Quevilly-Rouen.

L'éclaircie apportée par la réserve

Malgré un effectif relativement stable avec huit départs pour sept arrivées, les changements structurels ont été nombreux chez les filles du Stade Malherbe. Ils ne semblent pas encore digérés à l'exception de la réserve. La section féminine est passée cet été sous le giron de l’association qui gère également l'école de foot (jusqu'à la catégorie U13), alors qu’elle était « couplée » avec la SASP auparavant (en charge de la partie professionnelle et du centre de formation). Et si la direction du club, comme celle de l’association, a répété à plusieurs reprises son soutien dans ce projet, pour le moment, les progrès ne sont pas encore visibles sur le terrain, même si la réserve, créée à l'intersaison, cartonne en première division de District (avec deux larges succès 18-0 et 15-0 aux dépens de Bessin Nord et Condé en Normandie). "Ce projet ne démarre pas bien sur le plan comptable (pour l'équipe fanion)", reprend Tristan Blanchard. "Mais on peut se féliciter de l’investissement des joueuses, elles respectent le projet de jeu qui est différent de ce qu’elles ont connu la saison dernière".

Pour l’instant, ce n’est pas encore visible. Mais Alizée Leroty reste confiante : "Le projet, c’est travailler sur nos faiblesses. On a fait trois matchs avec trois bonnes mi-temps positives et trois mi-temps négatives. L’idée, c’est de garder le positif pour la suite et de progresser. Et on va garder le négatif pour le transformer en positif. À l’entraînement, le projet est en place. Maintenant, il faut le concrétiser sur le terrain". Son coach ne pense pas que ce début de saison raté et cette troisième défaite consécutive puissent peser sur le moral de ses troupes. "Les filles sont à l’écoute, actives et présentes en séance. Le plan comptable, c’est ce qu’on retient en premier donc ce début n’est pas idéal. Mais la saison est longue. Et on sait très bien qu’en D3, quand on fait une série, ça peut vite basculer de l’autre côté. L’objectif, c’est d’aller chercher des points pour entamer une dynamique positive. Les filles ne sont pas touchées, mais frustrées. Elles savent très bien qu’un nouveau projet, ça peut être long à se mettre en place". Sauf qu'il ne faut pas trop perdre de temps en route, les « Rouge et Bleu » occupent déjà la place de lanterne rouge de leur groupe*.

*Les équipes classées aux trois dernières places à l'issue de la saison sont reléguées en Régional 1.

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