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L'AS Trouville-Deauville (R1) mise sur Alexis Bertin pour retrouver la lumière

Alexis Bertin (au centre) a pour objectif de maintenir l'AS Trouville-Deauville au sixième échelon national. Il lui reste huit matches pour cela. ©DR

Alexis Bertin (au centre) a pour objectif de maintenir l'AS Trouville-Deauville au sixième échelon national. Il lui reste huit matches pour cela. ©DR

Les temps sont durs pour les « Jaune et Noir » de Trouville-Deauville mais peut-être que s'annonce une fin de saison plus douce. Alors qu'il lui reste un tiers de ses matches de championnat à disputer, le club de Régional 1 apparaît actuellement dans un groupe de trois équipes (aux côtés de la réserve du FC Saint-Lô et de Ducey-Isigny) qui ferme la marche. La relégation menaçant fortement, les dirigeants ont donc pris leurs responsabilités et décidé d'avancer leurs pions. Exit donc le coach Jamal El Ghabbar et place à l'ex-faiseur d'exploits d'Octeville Alexis Bertin pour terminer la saison. "Je suis heureux", confie celui qui fut joueur professionnel. "Mais je sais aussi dans quel club j'arrive, il y a un vrai challenge à relever".

"La situation est compliquée, j'ai huit matches pour sortir le club de la panade"

Voilà un an que l'ancien Havrais ne s'était plus assis sur un banc. Au printemps 2021, il avait cédé les rênes de l'équipe fanion d'Octeville à son ami David Martot après une belle aventure. "Pour ma première expérience d'entraîneur, on m'a donné l'opportunité de prendre en main l'équipe première qui était retombée en Départemental 1", relate le nouvel homme fort de l'ASTD. "Lors de ma troisième année, on est monté en Régional 2, un niveau que le club n'avait plus connu depuis 50 ans".

Alors qu'il s'était donné cinq ans au départ pour conduire les Octevillais jusqu'en R1, le technicien de bientôt 42 ans a finalement dû renoncer à son ambition par "manque de moyens". Le championnat de R1, c'est donc aux manettes de Trouville-Deauville qu'il va le découvrir la semaine prochaine, dans un contexte forcément spécial. "Il y a un état d'urgence, la situation est compliquée et j'ai huit matches pour sortir le club de la panade", glisse-t-il. Sans aller jusqu'à le qualifier de pompier de service, l'ex-Octevillais s'est pour l'heure engagé dans l'unique but d'aller décrocher le maintien, sans oser penser pour l'heure à s'inscrire dans la durée. "Sincèrement, on a été transparent, dans l'immédiat, je me suis juste donné l'objectif de sauver le club".

Des confrontations contre des concurrents directs

Arrivé cette semaine, l'ancien joueur du HAC est encore en phase de découverte de son groupe où il a tous les joueurs, ou presque, à découvrir. Et il dispose de très peu de temps au final pour opérer une radiographie de l'équipe et comprendre pourquoi cette dernière n'a pris que 14 points en 16 sorties cette saison. "J'ai besoin des joueurs et du club, il faut fédérer tout le monde, c'est peut-être ce qu'il manque", clame Alexis Bertin. "Il faut arrêter de penser qu'à Deauville, il y a de belles installations et qu'on est bien. Justement, on y est peut-être trop bien. A un moment donné, il faut se focaliser sur des valeurs, remettre tout le monde dans le droit chemin et surtout mouiller le maillot. Moi, j'étais un guerrier sur le terrain, il faut que mon équipe me ressemble un peu".

"J'insisterai sur l'état d'esprit à changer (...) Il faut se faire mal défensivement"

En l'état actuel des choses, la situation trouvillo-deauvillaise n'est pas catastrophique. S'ils figurent à la dernière place ex-aequo, les joueurs de la Côte Fleurie ont davantage de matches en retard à jouer que leurs concurrents directs, notamment un duel épineux à rejouer contre l'ASPTT Caen. "On aura des confrontations directes contre Ducey ou Tourlaville notamment. Pour moi, c'est une chance, c'est là qu'il faudra faire des différences".

La mission d'Alexis Bertin commencera mercredi 20 avril (coup d'envoi à 20 heures) par la réception de l'USON Mondeville avec, déjà, l'idée de provoquer un "électrochoc" au sein de l'équipe. "Le club a pris la décision de me nommer, ils ont attendu, attendu et ils ont peut-être senti qu'au niveau du classement il n'y avait pas d'évolution, à moi de faire le nécessaire", avance l'entraîneur. "J'ai vu des matches et j'insisterai surtout sur l'état d'esprit à changer. Concernant la qualité, il y en a chez les joueurs mais il faut qu'ils se fassent mal défensivement. Ils doivent faire les efforts ensemble !" Ce n'est d'ailleurs qu'une fois sa mission achevée, passé le 5 juin, qu'Alexis Bertin s'autorisera à envisager son mariage avec l'AS Trouville-Deauville comme une aventure sur du long terme.

Un passage avorté à l'AG Caen

Tout peut parfois aller très vite dans le football. Alors qu'il vient de poser ses valises à Trouville-Deauville, Alexis Bertin aurait très bien pu être indisponible lorsque le président Alain Leverrier et les dirigeants de l'ASTD ont décidé de remplacer Jamal El Ghabbar par un nouveau coach en début de semaine. "Je n'avais pas entraîné depuis un an mais j'ai fait une apparition flash, on va dire, à l'AG Caen aux côtés de Stéphane Bernard, en février", explique l'ancien d'Octeville. "On a été jouer à Dieppe et le lendemain, il a signé en National 2 à Rumilly-Vallières". Ce passage express dans un rôle d'adjoint à l'Avant-Garde est peut-être en définitive ce qui sauvera Trouville-Deauville en Régional 1.

Aurélien Renault

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