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Pour Antoine Hurel et l'US Mesnil-Esnard Franqueville, la lutte pour le maintien en R1 va s'intensifier

Antoine Hurel et ses partenaires ont conscience que le maintien sera dur à aller chercher, mais ils comptent se battre avec leurs armes. ©USMEF

Antoine Hurel et ses partenaires ont conscience que le maintien sera dur à aller chercher, mais ils comptent se battre avec leurs armes. ©USMEF

À l'aube d'entamer le dernier tiers de sa saison, l'US Mesnil-Esnard Franqueville est en position de relégable et cela n'a rien d'une surprise pour le club de la banlieue rouennaise. "Est-ce qu'on s'attendait à jouer ces places-là ? Honnêtement, oui !", confie ainsi sans détour le milieu de terrain Antoine Hurel. "On a eu un renouvellement d'effectif l'été dernier, ce qui avait d'ailleurs déjà été le cas l'année d'avant. Par exemple, on a perdu Malick Ehouman qui est aujourd'hui à Oissel, et ça se passe très bien pour lui en N3. Donc on a perdu notre neuf et aussi son remplaçant Rayen Gherzouli". Appauvri sur le front de son attaque, l'USMEF a tout de même attaqué la saison avec les préceptes de son entraîneur Maxime Landrin, ces mêmes préceptes qui avaient permis au club de sauver sa peau la saison dernière et de détenir le titre honorifique d'équipe la plus spectaculaire du Régional 1 normand. Cette année, avec moins d'un but inscrit par match et une défense plutôt poreuse, le Mesnil-Esnard est davantage en difficulté.

S'il faudra rattraper jusqu'à six points sur les sept matches qu'il reste à jouer pour s'assurer pleinement du maintien et que la tâche s'annonce évidemment ardue, beaucoup de voyants longtemps bloqués au orange sont toutefois récemment passés au vert. Après une longue mise en route, l'USMEF a glané son premier match en championnat la 2 décembre dernier contre Sotteville (J10. 2-1). Depuis, le club a gagné deux victoires de plus et augmenté significativement son rythme. "On a récupéré Alexis Alibert à la trêve, un bon milieu de terrain", positive Antoine Hurel. "Après, on apprend à chaque match, on est très jeunes, moi par exemple, je suis un ancien, mais je fais partie des jeunes, je suis né en 2002 et dans l'équipe, il y a aussi des 2004 et des 2005". Comme le fait remarquer l'ancien joueur du FC Dieppe, les Mesnillais ont appris de leur début de saison moins abouti et en récoltent aujourd'hui les fruits. Reste à espérer qu'ils n'aient pas perdu trop de temps en route.

La dure loi d'un championnat implacable et disputé

Dans une autre saison, dans un autre championnat, cette équipe joueuse serait peut-être pleinement dans les clous pour se maintenir. Seulement, dans un exercice une fois de plus marqué par la réforme des championnats, le temps est un luxe que peu d'équipes ont pu s'octroyer. "Vu la tournure que ça prend dans l'autre poule, on peut déjà se dire que le moins bon huitième sera dans notre groupe et qu'il y aura donc cinq descentes", déplore Antoine Hurel. "C'est un championnat dans lequel, non, on n'a pas le temps d'apprendre. Certains jouent le classement, et ce n'est pas un reproche, ils ont raison. Nous au Mesnil, on va plus avoir tendance à se faire plaisir, à jouer au ballon, c'est notre philosophie". S'il finit par glisser dans la division du dessous, le club seinomarin pourra toujours se dire qu'il l'aura fait les armes à la main, sans se renier. "Chaque journée a son importance et en plus, c'est une saison où on n'a vraiment aucune réussite, c'est une catastrophe", regrette aussi le milieu de terrain, en référence notamment à son gardien Théo Vézier, sur le flanc jusqu'à la fin de saison.

En contemplant le tableau général de sa saison, est-ce que l'USMEF se prépare alors à l'inéluctable ? Pas tout à fait, même si année après année, beaucoup de clubs se retrouvent face à une vérité cinglante : se stabiliser au plus haut niveau régional est devenu extrêmement compliqué au regard de la structure et du vécu du casting. "On veut se maintenir, et dans notre club, l'équipe de Régional 1 est une vitrine, même si des fois c'est peut-être un peu trop lourd à porter", glisse l'ancien de la maison. "Si on regarde la structure de notre club par rapport aux autres de la poule, on constate d'ailleurs que c'est très structuré sur le football à onze, il y a des équipes en R1, d'autres qui ont même joué au niveau national. Chez nous, c'est un peu différent. C'est déjà très beau je pense de nous dire que ça fait cinq-six ans qu'on est à ce niveau". S'il peut paraître pessimiste, le discours d'Antoine Hurel est surtout teinté de réalisme, mais cela n'empêche pas le jeune joueur, en compétiteur qu'il est, d'espérer toujours décrocher le graal. "On aime gagner et tous les joueurs qui sont ici, sont là pour le club, il n'y a pas de mercenaire à Mesnil". Et tous vont tirer dans le même sens lors des sept finales qui s'annoncent pour la survie.

> R1. J17 - FC Rouen « B » (6e - 23 points) / US Mesnil-Esnard Franqueville (9e - 12 points), dimanche 17 mars à 15 heures au Stade Pierre Lefrançois.

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