Petit Poucet normand de la Coupe de France, le Bayeux FC (R1) accueille Blois, pensionnaire de N2, dans un Stade Henry-Jeanne qui s'annonce, une nouvelle fois, à guichets fermés (environ 2 500 spectateurs). Avant ce grand rendez-vous, ce samedi (15 H 30), la rédaction de Foot Normand a consacré une semaine spéciale au club du Bessin et à son épopée dans cette « Vieille Dame ». Cinquième et dernier volet de cette série avec toutes les dernières infos à retrouver sur les « Jaune et Bleu » : préparation, groupe...
A rendez-vous exceptionnel, préparation hors du commun ! Depuis l’exploit aux dépens du Stade Malherbe (N1), et cette victoire 3-2 au 7e tour, où il s’était fadé tous les matchs de son adversaire en l’espace d’une journée (!), on sait tous qu’Eric Fouda ne laisse passer aucun détail. Pour ce 32e de finale, le premier du BFC depuis un quart de siècle, le technicien a concocté pour ses joueurs un programme digne d’un club « pro ». Dès vendredi, la délégation bayeusaine s’est retrouvée au Stade du Baron Gérard pour un ultime entraînement. Jusque-là, vous me direz, rien d’anormal. Sauf que dans la foulée, Grégoire Delain et ses coéquipiers se sont mis au vert, dans un hôtel de la ville ; le président Luis Ferreira-Pavesi ayant accédé à la requête de son coach de réunir son groupe la veille de cette affiche contre Blois (N2).
Et la soirée a été studieuse avec notamment deux séances vidéo dont une fixée à… 22 H 45. Quand on vous dit qu’Eric Fouda a un petit côté « fou ». Mais pour le club du Bessin, la clé du succès réside peut-être dans cette folie. Ce samedi matin, en se levant, les « Jaune et Bleu » auront le droit à un réveil musculaire ainsi qu’à des massages. Après un temps consacré à la restauration, le « sorcier » bayeusain prodiguera ses derniers conseils à ses troupes. A moins de deux heures du coup d’envoi, il sera alors temps de rallier un Stade Henry-Jeanne relooké par les services de la FFF pour l’occasion. Pour Anthonin Cathrine, Paul Aubel, Romain Guillotte et leurs partenaires, il ne restera plus qu’une seule chose à faire : c’est à vous de jouer Messieurs !
> Coupe de France. 32e de finale - Bayeux FC (R1) / Blois (N2), samedi 20 décembre à 15 H 30 au Stade Henry-Jeanne.
MB
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Avec un groupe quasi au complet

Un système de répartition collectif des primes liées à la Coupe de France a été mis en place par Eric Fouda pour Grégoire Delain et ses coéquipiers. ©Damien Deslandes
Contrairement au tour précédent, à Yvetot, où il avait dû composer sans Benjamin Renaux et Romain Guillotte, ses deux artificiers « maison », pour cause de suspension, Eric Fouda dispose presque de l’ensemble de son effectif pour défier Blois (N2). Seul Eliott Péan manque à l’appel. Sorti prématurément contre Le Havre Caucriauville (6e tour. 1-0), fin octobre, le milieu de terrain est insuffisamment remis de sa blessure à une cuisse. 32e de finale oblige, le technicien normand aura le droit de coucher 20 noms sur la feuille de match. Une aubaine pour lui. "Du coup, je ne vais en sortir que deux. Je ne décevrais pas beaucoup de garçons. Heureusement… Car humainement, les trois-quatre que j’ai laissés en tribune dans les tours précédents, ça m’a rendu malade. Là, même si tout le monde ne rentre pas, un maximum feront partie de l’aventure", confie, soulagé, le coach du BFC.
Pour l’entraîneur, la notion de groupe est plus importante que tout. Et il n’oublie pas qu’au début de cette « Vieille Dame », ce sont des joueurs de l’ombre, parfois moins médiatisés aujourd’hui que certains de leurs coéquipiers, qui ont permis au club du Bessin de vivre ce jour si exceptionnel. "A Val-de-Risle (D1, au 5e tour, 3-0), compte tenu de mes blessés, ce sont deux défenseurs qui ont évolué en attaque !" Afin de valoriser chaque élément de son effectif, Eric Fouda a instauré un système de répartition collectif des primes liées à la Coupe de France. De nombreux clubs amateurs appliquent cette méthode à l’image du SU Dives-Cabourg la saison dernière. "Cela fonctionne au prorata du nombre de matchs disputés", explique l’ex-technicien de Quevilly. "Le gars qui a disputé le 3e tour mais qui ne joue pas le 32e, il ne faut pas l’ignorer aujourd’hui. Je prends l’exemple de mon petit Martin Guérin, 18 ans, qui s’est rendu dans la Manche, un dimanche après-midi, en septembre, pourquoi je l’oublierais ? C’est important que l’ensemble de ton groupe se sente concerné par l’aventure. Je ne veux pas certains pensent : « Il se fout de ma gueule »". Car peu importe si le BFC réalise de nouveau un exploit ce samedi après-midi, à partir de janvier, Eric Fouda aura besoin de tout le monde.