A Malherbe, les premiers pas de Maxime d'Ornano suscitent la curiosité

Le contexte

Maxime d'Ornano au centre de toutes les attentions

Ils étaient une petite centaine de supporters « Rouge et Bleu » à s'être déplacés au complexe de Venoix pour la reprise « terrain » du Stade Malherbe. Une jolie affluence pour cette première séance de la saison s'inscrivant dans la continuité du nombre d'abonnés enregistrés ; la barre des 5 000 ayant déjà été franchie. "Je ne suis pas surpris car j'avais été prévenu de la ferveur qui règne ici", commentait Maxime d'Ornano, parfaitement briefé par la cellule communication. Entouré de son staff, largement renouvelé avec notamment les apports de son adjoint, Alexandre Raulin (ex-Red Star), et du préparateur physique, Thomas Legrand (ex-FC Rouen), le nouveau coach du SMC a constitué la principale d'attraction de cette « rentrée des classes ». En témoignent, ces nombreux autographes signés à la sortie de l'annexe 1. Car après un exercice 2024-2025 catastrophique pour le club normand, ponctué d'une relégation en National, le technicien breton est attendu comme l'homme de la relance. Et au regard de la photographie de l'effectif, ce samedi (lire ci-dessous), le chantier paraît immense.

Sous les yeux de quasiment l'intégralité du board caennais ; le président Ziad Hammoud, le responsable du recrutement Reda Hammache ainsi que le directeur technique Pascal Plancque, le groupe « Rouge et Bleu » s'est entraîné pendant environ 1 H 30, à un rythme déjà soutenu. Au programme, plusieurs ateliers : passes, jongles, travail d'appuis, exercices de conservation... "C'est important pour moi de voir tout le monde en situation. L'idée était de beaucoup toucher le ballon. Cette première séance vient valider trois jours jours de tests médicaux et d'entretiens individuels", détaillait Maxime d'Ornano. Après une journée et demie off, Yannis Clementia et ses partenaires retrouveront l'ancien rouennais lundi, à raison de deux entraînements quotidien. L'intensité devrait encore augmenter d'un cran.

L'effectif

Malgré déjà six recrues, la reconstruction est encore colossale

21. Pour cette reprise, 21 éléments ont foulé la pelouse de l'annexe 1 du complexe de Venoix, dont le tapis vert a été complètement refait à neuf par ailleurs. Seul Anthony Mandrea - qui bénéficie de 48 heures de repos de rab à la suite de ses convocations avec l'Algérie, début juin - manquait à l'appel. Le gardien, candidat à un départ, effectuera son retour lundi. Sinon, il y avait, bien entendu, les six recrues : le latéral Ronny Labonne (Nîmes, N1), les défenseurs centraux Léandro Morante (FC Martigues, L2) et Vinicius Gomes (Villefranche, N1), le polyvalent Maxime Etuin (Concarneau, N1), les attaquants Adama Diakité (Villefranche, N1) et Samuel Noireau-Dauriat (Guingamp « B », N3). Les néo-pros Gabin Tobin et Léo Milliner étaient également de la partie tout comme les rescapés de la saison dernière : Valentin Henry, Brahim Traoré, Noé Lebreton, Lorenzo Rajot, Bilal Brahimi, Alexandre Mendy... Aucun d'entre eux ne sera retenu en cas d'offre satisfaisante, encore faut-il en avoir même si Montpellier, relégué en Ligue 2, a coché le nom du meilleur buteur de l'histoire du SMC sur sa liste.

De l'avenir de ces « indésirables » dépend une partie de la suite du mercato caennais ; les dirigeants Malherbistes, ne souhaitant pas se retrouver avec un vestiaire pléthorique, aimeraient transférer des joueurs avant d'en accueillir de nouveaux. Plus facile à dire qu'à faire. Toutefois, il n'est pas exclu qu'un ou deux renforts supplémentaires soient officialisés d'ici à la semaine prochaine, si possible en attaque ; le secteur offensif étant particulièrement déplumé. Une chose est (quasi) acquise, la composition de l'effectif « Rouge et Bleu » devrait être radicalement différente le 1^er septembre, au soir de la clôture de ce marché estival.

Un joueur au cœur la reprise

Maxime Etuin, appelé à devenir un cadre de Maxime d'Ornano

Parmi les six recrues déjà actées par le Stade Malherbe, Maxime Etuin (29 ans) possède incontestablement le CV le plus solide avec notamment 66 apparitions en Ligue 2 (Lorient et Concarneau). Titulaire incontournable chez les Thoniers depuis quatre saisons, le natif de Quimper est appelé à devenir un cadre de l'effectif de Maxime d'Ornano. Un entraîneur qu'il connaît plutôt bien... mais en tant qu'adversaire. "Comme j'ai essentiellement évolué en Bretagne au cours de mon parcours, j'ai beaucoup affronté le coach. J'ai vu comment il faisait jouer ses équipes, avec du jeu au sol, vers l'avant et la volonté avant tout de gagner", décrit le néo-Caennais qui devrait être aligné en position de latéral gauche sous le maillot « Rouge et Bleu ». "Dans un premier temps, c'est l'envie du coach de m'installer à ce poste. Je peux jouer aussi au milieu. Ça ne me pose pas de problème. Je n'ai aucun doute sur le fait qu'il sache comment m'utiliser".

En rejoignant le SMC, Maxime Etuin a la sensation de franchir un cap dans sa carrière. "On sait tous ce que représente ce club à l'échelle du foot français". Reléguée en troisième division pour la première fois depuis 40 ans, la formation normande sera particulièrement attendue dans ce championnat de National. "Quand le Stade Malherbe descend en National, on connaît tous ses ambitions", assure le joueur formé à Rennes. "Maintenant, il ne suffit pas de le dire. Il y a beaucoup de clubs qui sont descendus, Valenciennes, Dijon, Sochaux, et qui sont, aujourd'hui, toujours à ce niveau. C'est un championnat compliqué avec très peu d'écart entre les équipes". Avec une centaine de matchs à son compteur en N1, le nouveau n°26 des « Rouge et Bleu » est bien placé pour savoir de quoi il parle.