Examen d'entrée réussi pour le Stade Malherbe de Maxime d'Ornano

Il n'avait pas éprouvé ce sentiment à domicile depuis la fin novembre et une victoire en Coupe de France aux dépens de l'US Bolbec, pensionnaire de R1. Après huit mois de disette, le Stade Malherbe s'est (enfin) imposé à d'Ornano (3-0). Devant 11 000 supporters tout acquis à sa cause pendant 90', le club normand n'a pas boudé son plaisir. Et peu importe si l'adversaire du soir, une formation aubagnaise en pleine reconstruction, était un sparring-partner d'un niveau assez faible ce vendredi. Après tout, chacun ses problèmes... Maxime d'Ornano, le nouveau coach caennais, avait beaucoup axé sa communication cette semaine sur l'importance de remporter ce premier rendez-vous. Alors que la préparation n'avait guère rassuré, ses joueurs ont affiché un tout autre visage au moment d'aborder la compétition, la vraie.

Après plusieurs opportunités (10', 18', 31'), le SMC a débloqué la situation à la suite d'un coup de pied arrêté ; le corner de Lorenzo Rajot, dévié au premier poteau par Dieudonné Gaucho, a été prolongé dans les filets par le capitaine Yann M'Vila (38'). Au retour des vestiaires, les locaux, sous l'impulsion d'un Mohamed Hafid comme on l'avait rarement vu, a passé la vitesse supérieure. Entré à la pause à la place d'un Léandro Morante visiblement touché aux adducteurs, Vinicius Gomes a, tout d'abord, doublé la mise, profitant d'une merveille de centre du n°22 des « Rouge et Bleu » (51'). Quatre minutes plus tard, sur un cadrage-débordement d'école, le finaliste de la Gambardella 2022 a offert une seconde offrande, cette fois-ci à Valentin Henry dont la frappe croisée a fait mouche (55'). Même Anthony Mandrea, au chômage technique depuis le coup d'envoi, a participé à la fête en repoussant, avec autorité, le penalty Kylian Sila (80'). Seule fausse note, mais loin d'être à négliger, l'expulsion de Dieudonné Gaucho, pour deux avertissements reçus en l'espace de six minutes. Le Stade Malherbe est passé à deux doigts de vivre une soirée parfaite.