Pour ce Stade Malherbe, la guérison pourrait être plus longue que prévu

Le Stade Malherbe est encore un patient convalescent. Si certains en doutaient encore, la défaite au Roudourou a agi telle une piqûre de rappel. Et l'efficacité d'Alexandre Mendy, auteur de son 68^e but sous le maillot « Rouge et Bleu » (à une longueur de Cyrille Watier, le recordman du nombre de réalisations avec le SMC), ne pourra pas soigner à elle seule les maux caennais. Pourtant, après deux victoires consécutives à d'Ornano, on pensait le club normand sur le chemin de la guérison. Mais les remèdes de Nicolas Seube n'ont visiblement pas permis à ses joueurs de retrouver un état de forme satisfaisant loin de leurs bases. Car si l'avant-centre bissaoguinéen a redonné l'espoir aux siens de ne pas rentrer Fanny de Guingamp en égalisant au retour des vestiaires (51'), il n'y a pas grand-chose à sauver de la prestation malherbiste. Bien sûr, les partenaires de Romain Thomas peuvent regretter que M. Lissorgue n'ait pas sorti un second jaune à l'encontre d'Amine Hemia juste avant la pause mais il serait extrêmement malhonnête de leur part de se réfugier derrière l'arbitrage. Trop tendre en attaque, transpercé au milieu par le jeu combiné adverse et secoué en défense, le Stade Malherbe ne doit qu'à Anthony Mandrea de ne pas avoir coulé avant la pause. Impuissant sur l'ouverture du score d'entrée de Jacques Siwe (6'), à la suite d'un corner, le gardien algérien a multiplié les parades (14', 33', 34') avant d'être suppléé par son montant gauche (37'). Insuffisant pour ce SMC qui s'est fait planter au moment où on le pensait en train de prendre l'ascendant ; la vista d'Hugo Picard sanctionnant les errements défensifs caennais (67'). Et cette fois-ci, il n'y a pas eu de sursaut d'orgueil. Au contraire, Taylor Luvambo, tout juste rentré sur le pré, a puni de nouveau un collectif normand décidément bien pâlichon en Bretagne.