Sans attaquant, ce Stade Malherbe n'ira pas très loin

Le résumé du match

Des progrès dans le jeu, mais toujours pas de but

Battus 1-0 par le Paris 13 Atletico lors d'une première sortie timide la semaine passée, les joueurs de Maxime d’Ornano ont montré un tout autre visage pour leur deuxième match de préparation. D’autant plus qu’en face, l’adversaire était d'un calibre largement supérieur : Angers, pensionnaire de Ligue 1. Si le résultat au tableau d’affichage est le même à l’arrivée, sur le terrain, les Malherbistes ont souvent pris les choses en main. Dans un 4-3-3, système privilégié par le coach caennais, le SMC s’est d’abord fait déborder sur les côtés. Néanmoins, c’est sur un ballon haut, dans le dos de la défense, que Sidiki Chérif a pu servir Estéban Lepaul, seul dans les six mètres pour l’ouverture de la marque (8'). Quelques instants plus tard, le SCO n’est pas passé loin du KO après une frappe de ce même Sidiki Chérif repoussée du visage par Anthony Mandrea (14’). La réaction des « Rouge et Bleu » est intervenue par l'intermédiaire de Léandro Morante, à deux doigts d’égaliser à la suite d'une partie de billard mais le défenseur a été signalé, tardivement, en position de hors-jeu (25'). Après cette occasion, le club normand a pris le jeu à son compte ; Yann M’Vila jouant les maestros mais sur un tempo trop lent et pas assez vertical. Et ce sont les Angevins qui auraient pu faire le break dans les arrêts de jeu sans un nouvel arrêt réflexe d'Anthony Mandréa face à Estéban Lepaul (45’+2).

Après la pause, les « Rouge et Bleu » sont repartis avec un nouveau système en 4-2-3-1 et un onze de départ inédit où seul Léandro Morante est resté en poste. Si l’envie était toujours là, avec un Didi Gaucho, remplaçant de Yann M’Vila, offrant plus de verticalité aux siens qui se montraient plus pressants, les occasions franches ont été rares. Léandro Morante d’une nouvelle tête (51’), Samuel Noireau-Dauriat après une belle percée (57’) puis Zoumana Bagbema d’une reprise manquée (80’) ne sont pas parvenus à conclure. En toute fin de rencontre, Belkacem Dali-Amar a fait frissonner le Stade Jacques-Fould d’Alençon avec une volée spontanée qui a obligé Oumar Pona, le portier du SCO, à un sauvetage spectaculaire (88'). "Dans l'ensemble, j’ai bien aimé les intentions, il y avait une volonté de jouer, d’amener le danger", analyse Maxime d’Ornano. Les Malherbistes n’ont pas démérité mais sont toujours à la recherche de leur premier but durant cette préparation. Sans avant-centre de métier, l’affaire semble compliquée.

L'effectif

Brahim Traoré toujours aligné en charnière, une pénurie d'avant-centre

Annoncé partant et pourtant présent la semaine passée, Brahim Traoré a de nouveau débuté en charnière centrale aux côtés de Leandro Morante ; ce dernier s'installant comme le nouveau patron du secteur. Le défenseur ornais étant plus que jamais un candidat à un départ, on peut se demander pourquoi Maxime d’Ornano n'associe pas plus longtemps Vinicius Gomes avec l’ex du FC Martigues afin que la complémentarité se crée entre les deux ? Ayant montré des difficultés face au Paris 13 Atletico, le fils de l'ancien lyonnais Cris a augmenté son niveau de jeu face à Angers, mais semble encore un peu juste techniquement dans ses relances et dans son positionnement. Autre solution, faire redescendre d’un cran « Didi » Gaucho qui a terminé le match à ce poste, si l’entraîneur estime que Yann M’Vila est encore indispensable au milieu.

Trop léger devant, sans avant-centre de métier, le Stade Malherbe attend toujours deux éléments en attaque comme annoncé la semaine passée. Aucun nom n’est venu s’ajouter à la liste des recrues cette semaine et ce samedi, Samuel Noireau-Dauriat a de nouveau été aligné en position de n°9. Après sa sortie, c’est Léo Milliner, qui possède plutôt un profil d'excentré, qui a été aligné en pointe. Si le jeune Caennais n’a pas démérité, des spécialistes font cruellement défaut. "Ça manque de prise d’espaces dans les 30 derniers mètres, de poids aussi. C’est quelque chose qu’on va travailler. Quelque chose que les recrues apporteront certainement", annonce Maxime d'Ornano qui espère que ses renforts arriveront le plus rapidement possible.

Un joueur dans le match

« Didi » Gaucho est en train de se rendre indispensable

Alors qu’il a régulièrement dépanné en charnière centrale la saison passée (dix utilisations à ce poste), Dieudonné « Didi » Gaucho semble bien parti pour de nouveau se partager entre son poste de prédilection, milieu, et la défense. "Ce qui était prévu, c’est que Brahim Traoré reparte après la pause au lieu de Léandro Morante, mais il a senti quelques petites douleurs donc ça n’a pas été possible. Yann M’Vila est rentré à la place de Léandro plus tard et donc on a fait reculer Didi en défense", explique Maxime d'Ornano. L’Ivoirien, lui, ne semble pas avoir de préférence : "Le plus important quand tu es sur le terrain, c’est donner le maximum. Si le coach fait appel à moi en défense, j’essaie de répondre présent, s’il fait appel à moi au milieu, je suis prêt. C’est ce que j’ai fait aujourd’hui".

Lors de la première période à Deauville il y a huit jours et durant la seconde mi-temps à Alençon, ce samedi, « Didi » Gaucho a eu le privilège d'être désigné capitaine ; un brassard qu’il perçoit comme une récompense de son travail depuis son arrivée au club en 2022. "Ce sont les efforts que j’ai fournis depuis mon arrivée au Stade Malherbe qui font qu’on m’a donné le brassard. Je donne le meilleur de moi-même, que je porte le brassard ou pas". Ce qui se voit, c’est que le milieu défensif semble effectivement très à l’aise en ce début de préparation, son 1,85 m et sa carrure en imposent dans le cœur du jeu. Propre dans ses interventions et précis dans ses relances, le n°27 des « Rouge et Bleu » a apporté en seconde période contre Angers ce qu’il manquait aux Caennais : de la verticalité. Chouchou des supporters dont certains ont encore scandé son nom en tribune, le joueur de 24 ans ne semble pas prendre la grosse tête. "Je pense que c’est parce que je me donne toujours à 100 %, que je mouille le maillot, les supporters apprécient cela", annonce modestement celui qui pourrait tenir une place prépondérante dans le renouveau du SMC, à condition qu'il soit toujours là après le 1^er septembre.