« Faites comme chez vous ». C’est par ce message, adressé par le FC Vital ACDC (D2), que les partenaires de Lucas Masseron ont pris possession de « leur » vestiaire, à Cuverville, ce dimanche après-midi. Car pour son 3e tour, l’ES Sannerville-Touffreville (D2) a été obligé de se délocaliser à… 3 km de son enceinte habituelle ; le Stade Fernand-Devinast n’étant pas homologué à ce niveau de la compétition, faute de main courante tout autour du terrain ! Preuve que la magie de la Coupe de France peut rapidement se transformer en galère administrative pour un pensionnaire de district, forcément pas coutumier d’un cahier des charges aussi contraignant.
"On l’a appris le lendemain du tirage", confie le coach Marvin Auvray. Depuis cette annonce, intervenue une dizaine de jours avant le match, une véritable course contre la montre s’est engagée pour les dirigeants calvadosiens pour dénicher une solution de repli. L’enjeu était de taille puisqu’en cas d’échec, la rencontre aurait été inversée et les « Jaune et Noir » auraient dû parcourir les 130 km les séparant de Pacy, leur adversaire évoluant en Régional 1. "Notre secrétaire (Gaël Boilloux, également gardien de l’équipe première) a sondé pas mal de clubs, mais on n’a reçu que des réponses défavorables, à l’exception de Muance (FC) qui était partant pour nous prêter son terrain (celui à Moult), mais il n’a pas été homologué non plus", expose le technicien sannervillais.
Aussi par affection pour Marvin Auvray
La « dead line » se rapprochant à grand pas (le lieu devant être communiqué aux instances avant le mardi, à 15 heures, précédent la confrontation), Marvin Auvray s’est tourné vers son ancien port d’attache : le FC Vital ACDC, basé dans les communes de Démouville et donc de Cuverville. "Marvin m’a appelé le samedi soir, j’ai donné mon accord verbal immédiatement même s’il fallait que j’obtienne l’aval de mon comité. Tout le monde a répondu positivement", se félicite le président Frédéric Mauduit qui ne cache pas avoir tendu la main à son voisin aussi par affection pour son ex-joueur et ex-entraîneur. Dès le dimanche soir, il a adressé un courriel à la mairie de Cuverville afin que la demande soit traitée le lundi matin.
La confirmation est intervenue le midi au plus grand soulagement de la délégation « Jaune et Noir ». "On remercie le FC Vital pour leur terrain, leur secrétaire, Nathalie (Barrocas) qui a fait un gros boulot notamment dans la relation avec la mairie. On n’oublie pas Muance qui s’est proposé en premier. Depuis une semaine, que ce soit Marvin, notre présidente (Marine Bourgoise) ou moi, on n’a pas arrêté", souffle Gaël Boilloux, auteur, au passage, contre le Pacy-Ménilles RC d’un nombre de parades incalculables, lui valant les félicitations de plusieurs éléments du camp opposé au coup de sifflet final. Bien sûr, la prestation XXL de son portier n’a pas suffi pour gommer les quatre divisions d’écart (élimination sur le score de 7-0), mais ce dimanche après-midi, pour l’ES Sannerville, l’essentiel était ailleurs.