Mercredi, au Stade Anne-Marie et Jacques-Gabriel à Garcelles-Secqueville, c’est soir d’entraînement pour les vétérans du Castelet FC. Chasubles, ballons, coupelles… Dans le local technique, Tom, le coach, prépare le matériel. Particularité, il n’a que… 13 ans ! "Actuellement, c’est un peu mon adjoint. On l’a intégré progressivement au staff. Il est en formation", précise Moncef Ejjaouani, le président de ce club situé au Sud de Caen et responsable de cette catégorie. Pour le « petit » Tom, tout a commencé à la fin de la saison dernière. Licencié chez les U15 du CFC, il était déjà un familier des vétérans en accompagnant son père, Romain, qui évolue dans cette équipe. "Au début, j’ai aidé comme arbitre de touche", raconte ce technicien en herbe.
"Rapidement, il m’a posé des questions : « Pourquoi tu fais ça ? », « Qu’est-ce que tu penses si on mettait ça en place ? »", témoigne Moncef Ejjaouani. Aujourd’hui, Tom a la capacité de gérer une séance tout seul, de prononcer une causerie et de coacher une rencontre. D’ailleurs, avec leur jeune entraîneur sur le banc, les vétérans du Castelet FC ont décroché récemment leur première victoire en championnat aux dépens du FC Rocquancourt. "2-1", annonce-t-il fièrement. "Car on n’a pas une poule facile". Dans cette nouvelle fonction, en tout cas, le gamin s’éclate. "J’aime bien les matchs, regarder le jeu de l’extérieur, choisir des dispositifs. Je préfère coacher que jouer", lâche ce fan de Luis Henrique, de Paulo Fonseca et d’Arne Slot, en poste respectivement au PSG, à Lyon et à Liverpool. Des techniciens qu’il rêve d’imiter plus tard. "J’aimerais coacher à haut niveau".
"Sur les corners, j’ai pris la technique d’Omar mais c’est un secret"
TOM
En attendant de passer ses premiers diplômes, une fois qu’il aura soufflé sa 15e bougie, Tom a aussi (et surtout) un modèle beaucoup plus proche de lui : Omar Masky. Bien connu sur le bassin caennais, cet éducateur est depuis cette saison le responsable de l’école du foot du CFC. Et l’élève prend exemple sur le maître. "Sur les corners, j’ai pris la technique d’Omar", lance, avec un sourire espiègle, l’aspirant entraîneur. Et en quoi consiste cette fameuse technique ? "C’est un secret", nous répond celui qui possède déjà quelques codes du métier. "Ce qui est le plus marquant chez Tom, c’est sa passion. C’est véritablement un passionné", se félicite Omar Masky qui entend entretenir cette flamme auprès de son jeune protégé. "On le forme sur cette notion, la passion". Après tout, n’est-ce pas le meilleur des carburants pour avancer et progresser.






