Dans une saison 2024-2025 globalement terne pour le football normand au niveau fédéral, l'AF Virois a fait partie des grandes satisfactions aux côtés notamment du SU Dives-Cabourg, du CMS Oissel et bien évidemment du FC Dieppe. Dans le coup pour monter en National 2 jusque dans les derniers instants du championnat, les Bocains ont finalement terminé à la troisième place du Groupe C de National 3, derrière deux réserves professionnelles, celles du FC Lorient, promu, et de l'EA Guingamp. Ce classement est évidemment honorable pour le duo formé par les frères Théault et qui appelle confirmation pour la saison 2 à venir de la fratrie. Oui, Vire ne perdra pas ses ambitions, mais le club normand devra aussi faire avec un effectif qui évolue. Ainsi va la vie, chaque année, des équipes alignées au niveau fédéral.
Au rang des principaux départs figurera assurément en tête de liste celui de Mattéo Mendy. Élu meilleur attaquant de la saison lors de nos trophées, l'ancien Flérien a terminé le championnat avec 17 buts au compteur et aura été l'un des principaux artisans de la belle saison des Calvadosiens. Il n'en fallait pas moins pour le voir répondre aux sirènes du National 2 et signer au GFA Rumilly Vallières, en Haute-Savoie. "Cela faisait plusieurs années que j’avais l’opportunité d’évoluer en N2. Cette fois, j’ai vraiment eu l’envie de sauter le pas et de saisir ma chance. Je suis très content de rejoindre le club. Je n’ai eu que des bons échos", a déclaré le désarmais ex-Virois au moment de sa présentation. Pour le remplacer, Vire a eu de la suite dans les idées puisque ce mercredi 11 juin, l'AFV a annoncé l'arrivée d'un certain Benjamin Guyomard en provenance de l'US Fougères. Hasard statistique, le joueur passé par les Municipaux du Havre a lui aussi facturé 17 réalisations la saison dernière, dans le même groupe. Sur le papier, les frères Théault ne semblent donc pas y perdre au change.
Dorian Charlier fait son retour dans son club de cœur
Les joueurs passés par Vire ces dernières saisons sont coutumiers des come-backs. Ainsi, après ceux d'Arthur Dallois et de Jordan Perrier, c'est au tour de Dorian Charlier de s'offrir le sien. Le milieu de terrain a décidé de poser de nouveau ses valises au stade Pierre-Compte, un an après en être parti. Les frères Théault vont donc compter dans leur effectif un joueur d'expérience de plus, dont les qualités ne sont plus à démontrer dans la région. "J'avais quelques options autres", nous a confié le revenant. "Après, j'avais toujours dit que si je revenais dans la région, ce serait pour revenir à Vire. Vous connaissez mon histoire avec Vire, le passé que j'ai pu avoir dans ce club. Je me suis toujours senti bien ici. La pause d'une saison m'a fait du bien aussi, parce qu'on avait vécu une saison assez compliquée". Après la relégation de Vire du National 2, Dorian Charlier avait fait le choix de changer d'air direction le FC Balagne, en Corse, pour poursuivre l'aventure au quatrième échelon. Alors que le club était promu, ce dernier est allé chercher un maintien confortable et le joueur formé au Stade Malherbe a eu sa part dans cet accomplissement en jouant 29 matches sur 30 possibles.
Au milieu de terrain, Tony et Robin Théault ne manqueront donc pas d'options la saison prochaine puisqu'outre Dorian Charlier, ils pourront toujours compter sur leurs hommes forts du dernier exercice. Si d'autres clubs s'étaient montrés intéressés par son profil, Hugo Bretagne a ainsi fait le choix de rempiler. Même son de cloche pour l'indispensable Luca Boudonnet, qui s'apprête à entamer sa quatrième saison à Vire. Au rang des bonnes nouvelles, le redoutable duo de gardiens Louis Deschateaux - Maël Obé a lui aussi décidé de prolonger, tout comme Thomas Chesnel et Benjamin Beaufils, en pleine rééducation, mais aussi Valentin Aumond, Mathéo Gaillard, Jordan Perrier, Enzo Kowalczyk, Matthias Mathevet et Oscar Verneau. En attendant d'autres annonces, dans le sens des départs comme des arrivées, l'effectif virois a déjà de l'allure et aura de l'ambition. "On aura de l’ambition, mais nos objectifs, on les gardera en interne, on ne va pas les crier sur tous les toits", analyse Dorian Charlier qui a conscience que la concurrence sera encore féroce lors du prochain exercice. "Parce que quand tu cries quelque chose, il faut assurer jusqu’au bout. Mais l’objectif ce sera déjà de faire aussi bien que l’année dernière. Et forcément, si tu veux faire mieux, ça passe obligatoirement par une potentielle montée".