L'entraîneur a été « mis à l'écart » après la défaite des « Diables Rouges » à Dijon
Au FC Rouen, le président Iwan Postel a fait sauter le fusible Maxime d'Ornano
La défaite à Dijon, la sixième en onze journées de championnat, aura donc été celle de trop pour Maxime d'Ornano. Dans la foulée de son revers en Bourgogne (1-0), le FCR (14e/17 avec 9 points - 1V-6D-4N) a communiqué sur la « mise à l'écart » de son technicien « après une réflexion approfondie et dans l’intérêt du club ». Tout sauf une surprise tant le coach rouennais semblait assis sur un siège éjectable depuis plusieurs semaines. Il y a 15 jours, le président Iwan Postel avait remis en cause publiquement, dans une lettre ouverte, Maxime d'Ornano à la suite du faux pas face au FC Villefranche-Beaujolais, lanterne rouge à l'époque. Désormais, le bras droit de Tarkan Ser, l'homme d'affaires turc qui a racheté le FCR cet été, va chercher un nouvel entraîneur. Et autant dire que la mission de ce technicien s'annonce périlleuse. Car il serait profondément injuste d'imputer uniquement à son prédécesseur les mauvais résultats des partenaires de Clément Bassin depuis le début de la saison. Le changement de propriétaire dans l'urgence, le retard dans la préparation que cela a engendré et le mercato réalisé sous une mesure d'encadrement de la masse salariale de la part de la DNCG (et toujours en vigueur) avec de nombreux départs d'éléments clé (Damien Loppy, Sofyane Bouzamoucha, Lamine Sy...) sont autant de raisons qui expliquent ce retard à l'allumage. Les supporters des « Diables Rouges », eux, se rappelleront que c'est, en partie, grâce à Maxime d'Ornano que le FCR a évité un énième dépôt de bilan il y a quelques mois. Sous son mandat entamé en décembre 2021, le club rouennais a notamment connu les joies d'une montée en National ; un niveau plus fréquenté depuis 2013, et une magnifique épopée en Coupe de France jusqu'en quart de finale.
Maxime d'Ornano sera resté quasiment trois ans à la tête du FCR. Sous sa direction, le club rouennais s'est, tout d'abord, sauvé en N2 avant d'être promu en National sans oublier cette formidable épopée en Coupe de France la saison dernière. ©Damien Deslandes