Le FCM Aubervilliers, au passage relégué de N2, Sainte-Geneviève FC, le CS Bretigny, l’ESA Linas-Montlhéry, le Racing Club de France, l’AS Saint-Ouen-l’Aumône et la réserve du FC Versailles… Sur les 14 formations qui composent la poule D de National 3, la moitié provient d’Ile-de-France. Une singularité que redoutent particulièrement les cinq clubs normands reversés dans ce groupe : le SU Dives-Cabourg, le Havre Caucriauville, le CMS Oissel, la « B » du SM Caen et l’AS Trouville-Deauville-Villers. "Les équipes parisiennes sont très solides, très structurées. Elles ont des moyens. Il y a une telle densité de joueurs dans cette région que pour évoluer déjà en N3, il faut avoir un sacré niveau. Et puis quand tu te déplaces là-bas, tu sais que tu vas ressentir la pression d’entrée", expose d’emblée Djibi Diao. Pour l’arpenter tous les week-ends à la recherche de futurs talents, le responsable de la cellule de recrutement jeunes du Stade Malherbe maîtrise parfaitement le secteur.
Parmi toutes les raisons de craindre ce type d’adversaires, le défi physique proposé se trouve au sommet de la pile. "Les équipes parisiennes ont la réputation d’être athlétiques, de mettre de l’impact", prévient Mamadou Niang. Du haut de ses 38 ans, le capitaine du promu havrais sait de quoi il parle. Au cours de sa très longue carrière qui l’a vu jouer dans l’agglomération lyonnaise, à Louhans-Cuiseaux ou encore à Fréjus-Saint-Raphaël bien sûr, l’attaquant a vécu une expérience à Poissy. "Athlétiquement, ils sont supérieurs à nous. Ils ont beaucoup de grands gabarits qui imposent un vrai combat sur le terrain", confirme Aurélien Thoris, le milieu offensif du SUDC.
Le jeu, la vitesse et le sens tactique comme parades
"Les mecs ne font vraiment pas de cadeaux. Ils ne sont pas là pour s’amuser", poursuit Billel Samri, l’une des recrues du mercato deauvillais qui défendait les couleurs des U19 du Racing lors de l’exercice précédent. "Le coach (Cédric Hoarau) nous y prépare. On doit s’attendre à des matchs engagés. Moi, avec mon petit gabarit, mon profil de dribbleur, je vais prendre des coups. Mais il faudra répondre présent dans les duels, ne pas se cacher". "Ça va charbonner, se tamponner", promet Mamadou Niang. "Quand on analyse ces adversaires à la vidéo, le sentiment qui ressort, c’est qu’elle pratique un jeu assez direct, avec des attaquants massifs qui jouent soit en déviation, soit un contre un pour défier nos défenseurs. Elles se portent rapidement vers l’avant", décrypte Aurélien Thoris. Bien que « Caucri » soit novice dans cette division, Mamadou Niang estime tout de même son collectif "armé pour répondre à ce défi". "On ne va pas se laisser faire. Avec des garçons comme Amine Abdellaoui, Baidy Sall ou Mohamed Mankour, on a des arguments".
Cependant, nos représentants locaux disposent d’autres solutions pour parer à la force physique des Franciliens. "On doit essayer de poser le ballon", annonce Billel Samri. "La saison dernière, on a réussi à les dominer par le jeu. Ce ne sont pas des équipes qui aiment forcément avoir le ballon", témoigne Aurélien Thoris. "On est conscient que dans les duels aériens, on risque d’être à la peine, c’est pourquoi, il faut tenter au maximum de conserver la balle pour les faire courir, s’installer dans leur camp". Le protégé de Philippe Clément a également identifié une faille pour faire mal à ses adversaires : les transitions. "On a des qualités de vitesse sur lesquelles on doit s’appuyer. Les blocs des clubs parisiens ne sont pas toujours compacts, ils peuvent s’éparpiller. Je pense sincèrement que c’est par des passes courtes et de la vitesse qu’on a des chances de s’imposer". Mamadou Niang, lui, met en avant le sens tactique à développer de sa formation. "Il faut qu’on soit discipliné pendant 90’, voire plus. Si on veut se maintenir dans ce championnat, on n’a pas le choix". Et parfois, il faudra se résoudre à évoluer contre-nature. "Ce n’est pas mon profil de disputer les duels de la tête, mais s’il le faut, j’irai", promet Billel Samri. L’AS Saint-Ouen-l’Aumône, premier visiteur de l’ASTDV au Stade du Commandant Hébert, samedi, est prévenue.
> J1. CS Brétigny - SU Dives-Cabourg, samedi 23 août à 18 heures au Stade Auguste-Delaune.
> J1. FC Versailles « B » - Le Havre Caucriauville, samedi 23 août à 18 heures au Stade Montbauron.
> J1. CMS Oissel - C' Chartres Football, samedi 23 aout à 18 heures au Stade Marcel-Billard.
> J1. AS Trouville-Deauville-Villers - AS Saint-Ouen-l'Aumone, samedi 23 août à 18 heures au Stade du Commandant Hébert.
> J1. SC Bastia « B » - SM Caen « B », samedi 23 août à 20 heures au Stade Armand-Césari.