A l’échelle départementale, le FC de Prey est une référence. Depuis 1926, il fait partie des murs du football eurois et même normand. Le passage d’un certain Dayot Upamecano au cours de l’année 2008 a aussi participé à sa renommée. Toutefois, le club du président Benoît Drouard ne prétend nullement avoir formé l'international Français, finaliste de la Coupe du monde 2022 et actuel défenseur du Bayern Munich, laissant cela à son voisin ébroïcien. Il s’attache surtout à déployer son énergie pour ses 300 licenciés. Situé au sud d’Evreux, le FC de Prey est représenté dans toutes les catégories, des U7 aux vétérans, parfois même doublement. Seules les sections U11 à U18 font partie du groupement des Epis, en entente avec Guichainville et Grossœuvre "afin de mutualiser les effectifs", rappelle le dirigeant. Après plusieurs expériences au plus haut niveau départementale ; la dernière en date la saison dernière, l’équipe première est classé neuvième (sur 12) en D2, avant l'ultime journée de championnat, ce week-end. "On est dans une année de transition. Il y a eu beaucoup de changements à l’intersaison. On n’avait pas de grandes attentes sur les résultats sportifs. On se bat pour se maintenir", indique le président élu à l’été 2024.
A l’inverse, la réserve, pensionnaire de D4, joue sa montée à l’étage supérieur. Invaincu en 2025, avec un match de plus sur l’ES Damville (2e), le collectif au maillot grenat connaîtra l'issue de son groupe dans son canapé, puisqu'il est exempt ce dimanche. Si son plus proche poursuivant ne s'impose pas sur la pelouse de Guichainville, l'accession sera dans la poche. "Ce serait une belle récompense de faire monter la B", indique Benoît Drouard qui a déjà promu le coach, Simon Beaufils avec l’équipe fanion pour la saison à venir. Cette dynamique positive se ressent aussi chez les U18. Profitant d’une belle génération prête à grimper chez les seniors l’an prochain, la relève preyenne, forte d'un impressionnant bilan, est actuellement leader de D3 (6V-1N-1D). "C’est un groupe très solide. Si nos jeunes peuvent monter comme la B, ça viendra conclure une belle saison".
"Si nos jeunes (U18) peuvent monter comme la B, ça viendra conclure une belle saison"
Mais ces dernières années, le FC de Prey s'est surtout fait un nom en futsal. Constitué il y a six ans, le groupe de 16 joueurs a déjà remporté à deux reprises la Coupe de l’Eure en 2022 et 2024. Ayant atteint les 1/32e de finale de la Coupe de France ; un stade de l'épreuve où elle a été éliminée par les Nordistes de l’AS Loos Oliveaux en janvier, la section futsal entre dans sa phase décisive ces deux prochaines semaines avec deux confrontations contre le Chemin Vert. En Régional 1, le dauphin eurois va affronter le leader caennais pour une place en barrages d’accession en D2, ce jeudi (15 mai). La semaine suivante (le 22 mai), les deux adversaires remettent le couvert pour une place en finale de la Coupe de Normandie.
Un logo spécial pour les 100 ans du club
"C’est notre première participation. On a le potentiel d’aller au bout", ambitionne le président. Seul hic : le manque d’infrastructures. L’équipe, où l'on retrouve, entre autres, Thomas Valentin, ancien capitaine de l'Evreux FC en N2, et Maxime Pichavan, qui a évolué à Pacy-sur-Eure en N3, ne s’entraîne qu’une fois tous les 15 jours, faute de créneaux disponibles dans le gymnase de Saint-André-de-L’Eure. Mais, "Quand on remet dans le contexte, avec le peu de séances, le groupe est performant en compétition. Ça reste récent, mais on est une belle vitrine au niveau départemental et régional. On veut le faire perdurer".
"Le cœur Grenat ? C'est une petite signature qui fait référence à nos couleurs et à nos valeurs"
Hors compétition, cette association familiale basée sur "la convivialité et le partage" joue un rôle essentiel dans l’épanouissement de chaque licencié. Stage vacances, grands lotos, tournois… Le FC de Prey tient à conserver des moments hors foot, destinés à fédérer chaque membre du club eurois et sa fidèle devise « Le cœur Grenat ». "C’est une petite signature qui fait référence à nos couleurs et à nos valeurs. Ici, on joue avec le cœur", poursuit le chef d’orchestre du FC de Prey. Les 14-15 juin 2025, le club eurois organise la deuxième édition de son Tournoi Serge-Vastel, en hommage à un éducateur historique décédé en 2023. U11, U13, seniors et vétérans répondront présent au rendez-vous.
Un détail qui n’en est pas un à un an de célébrer son centenaire. Un logo spécial 100 ans sera d'ailleurs créé pour l’occasion. L’été prochain, le FC de Prey compte marquer le coup pour son 100e anniversaire, au cours d’un week-end complet de festivités. "Rien n’est encore fixé. On a d’ailleurs une réunion sur le sujet dans 15 jours", déclare Benoît Drouard, laissant planer le doute. Sa seule certitude : avoir l’ambition de réunir toutes les personnes (encadrants, joueurs, bénévoles…) qui ont œuvré pour le club depuis sa création. Fin juin ou début juillet 2026, ce temps fort pourrait ressembler à une énorme fête comprenant des animations pour petits et grands et un match d’exhibition entre anciens joueurs. Peut-on imaginer revoir Dayot Upamecano fouler la pelouse du Stade Pierre-Gosse ? "On va tenter notre chance, mais cela tombera sans doute en même temps que la Coupe du Monde. On va jeter une bouteille à la mer". Qui ne tente rien n’a rien. Rendez-vous en 2026 !
Léa Quinio
FC de Prey (District de l'Eure)
Dans son histoire, le FC de Prey a évolué a plusieurs reprises Départemental 1, frôlant même l'accession au niveau régional dans les années 1980 et 1990.
- Créé en 1926.
- Président : Benoît Drouard.
- Vice-présidents : Patrick Gosse et Damien Calle (également responsable de la section futsal)
- Président des Epis (Groupement de jeunes en entente avec Guichainville et Grossœuvre) : Allan Ravoisier.
- 300 licenciés.
- 1 section futsal en R1.