Reda, vous voilà de retour à Vire, cinq ans après en être parti. On vous imagine forcément très heureux de signer en faveur d'un club qui compte beaucoup à vos yeux ?
"C'est une évidence pour moi. Le jour où je suis parti pour Granville (en 2018), j'avais dit au président Christophe Lécuyer que je reviendrais. Que ce soit en tant que joueur ou autre, j'avais promis de revenir. Aujourd'hui, me revoilà et je suis très content de pouvoir aider le club. On sait que ça sera une saison très difficile (avec cinq relégations dans une poule comprenant 14 équipes), je suis en mission pour accompagner le club et lui permettre d'atteindre ses objectifs. Bien sûr, ça n'a pas été évident de quitter Granville mais là, je reviens aussi dans un club qui a évolué. Tout était réuni pour que je revienne, d'autant que c'est là que tout a commencé pour moi".
La saison dernière a été assez difficile puisque vous avez dû quitter Avranches (National) pour retrouver Granville (N2) en pleine lutte pour le maintien lors du mercato d'hiver. Est-ce qu'en rejoignant Vire, vous espérez vivre un exercice plus calme ?
"Franchement, moi, je ne dirais pas que ça a été une saison difficile, ça a été une saison comme toutes les autres. C'était juste particulier car j'ai dû partir d'Avranches en milieu de championnat. Après, vous savez, il y a des hauts et des bas dans une saison, ça s'est très bien passé au début à Avranches puis j'ai eu une blessure qui fait que j'ai eu du mal à revenir. J'ai eu moins de temps de jeu mais ça, il faut l'accepter. Ensuite, je ne voyais pas l'intérêt de rester et je savais que je ne mettrais pas l'équipe en difficulté avec un départ. En face, Granville était en difficulté les concernant, ils venaient de perdre un joueur important offensivement (Rémy Fombertasse) et ça m'a tenu à cœur d'aller les aider. Avec l'équipe que Granville, il ne méritait pas de descendre".
Que retenez-vous de vos passages à Avranches et à Granville ?
"Je pense que j'ai beaucoup appris, notamment des quatre derniers mois à Granville qui ont été difficiles, pour moi mais aussi pour tout le monde car c'était un championnat dans lequel il était dur de se maintenir. Mais j'ai vécu des choses qui vont me servir pour la suite. Mon passage à Avranches non plus n'est pas un échec, j'y ai appris pas mal de choses et ça m'a permis d'avoir une certaine expérience. J'ai découvert des choses que je ne connais pas. Derrière, le fait d'avoir maintenu Granville fait que ma dernière saison était réussie".
Quel rôle espérez-vous tenir du côté de l'AF Virois ? La saison s'annonce redoutable, on imagine que le club ne pourra espérer se maintenir qu'en s'appuyant sur des joueurs d'expérience comme vous...
"Quand j'ai parlé avec le président, je lui ai dit que c'était un sacré défi pour Vire, ce sera un vrai challenge et ce sera très compliqué, c'est clair. Quand on sait qu'il y a des équipes qui préfèrent ne pas monter justement parce qu'elles savent que ce sera compliqué... Cela dit, ce sera difficile pour tout le monde. Niveau budget déjà, Vire ne pourra pas s'aligner avec les autres. Dans l'effectif, il y a peu de joueurs qui ont connu le haut niveau mais il y a quand même des joueurs qui ont le niveau, ils vont avoir la chance de jouer en N2 et je suis certain que nous répondrons présent. On sait ce qu'on a à faire, je sais qu'on va jouer le maintien. On n'aura pas de regrets si on descend. Le N2, c'est difficile mais là, ce sera plus compliqué que jamais. Me concernant, j'aurais pu aller dans un autre club appelé à jouer le haut de tableau, sans prétention, j'ai eu pas mal de propositions en National ou en N2. J'aurais pu choisir la facilité. Seulement, cette région m'a accueilli quand je suis arrivé, les clubs d'ici m'ont fait grandir et je préfère leur rendre ça en restant ici plutôt que d'aller renforcer un autre club de N2. Je suis en mission, je me sens redevable envers l'AF Virois, envers les gens qui m'ont aidé. C'est dans cette région que j'ai rencontré ma femme. Pour moi, encore une fois, c'est une évidence de rester et d'essayer d'apporter mon expérience".
Il y aura deux Lamrabette au sein de l'AF Virois en 2023-2024 puisque vous retrouvez votre frère Anas avec qui vous aviez déjà évolué du côté de Brécey. On imagine que sa présence a aussi joué un rôle dans votre décision de revenir ?
"J'ai joué trois ans avec Anas. C'est incroyable de se retrouver. A l'époque, quand je suis parti pour Vire, on ne pensait pas forcément rejouer ensemble et là, ça va être le cas, en N2 en plus. On joué en D1, en R3, en R2, jamais on aurait cru qu'on progresserait comme ça au point de jouer en N2. C'est une fierté pour nous, une fierté pour nos parents. Ils sont contents, nous, on est contents de se retrouver. Personnellement, je suis content de son évolution à lui et de celle de son club. Il est arrivé ici en R1, il a connu deux montées ici. Après, si revenir jouer avec Anas était un argument fort, il n'y avait pas que ça. La relation que j'ai avec le club, avec Christophe, est spéciale. Après j'avoue que voir mon frère tous les jours à l'entraînement, ce sera beau, mais derrière il y aura du travail à faire sur le terrain, il faudra se battre en laissant un peu les émotions de côté".
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Découvrez la vidéo de présentation de notre première recrue de la saison 2023/2024.
? Tournée au rond-point de Vire Normandie avec la Tour Eiffel comme décor.#TeamAFV #AFVMercato #National2 pic.twitter.com/D7S4YJJhD3
— AF Virois (@AfVirois) June 17, 2023
Aurélien Renault