Il faut croire qu’il était écrit qu’un jour Fabien Valéri s’installerait sur le banc de QRM. Priorité du président Michel Mallet et de ses proches collaborateurs pour succéder à David Carré, démis de ses fonctions ce week-end, le technicien originaire de Noisy-le-Sec n’a pas hésité longtemps avant de répondre favorablement à cette sollicitation. "Je n’ai pas mis 50 ans à réfléchir, ça m’a pris une journée", lance le principal intéressé, séduit par le passé pas si lointain des Léopards en Ligue 2 (ils y évoluaient encore durant l’exercice 2023-2024), le sérieux des dirigeants et l’image de club sain qui se dégage de l’extérieur. "J’ai toujours été intéressé par ce projet. La première fois que j’avais échangé avec les dirigeants, j’avais déjà eu une très bonne impression. J’ai patienté et l’opportunité s’est représentée".
S’il s’exprime ainsi, c’est parce que Fabien Valéri aurait pu endosser le costume d’entraîneur des « Rouge et Jaune » il y a un peu plus d’un an. "L’été dernier (2024), les dirigeants me voulaient absolument", rembobine-t-il à l’occasion de sa première conférence de presse, ce mercredi. Un sentiment réciproque mais à l’époque sous contrat avec le Paris 13 Atletico, il avait été retenu par l’écurie francilienne. "Je l’avais compris. C’était légitime. Lors de mon précédent passage au Paris 13 (2020-2022), j’étais parti (pour Chambly) après la montée (en National) et le club avait connu une mésaventure derrière (avec une relégation dans la foulée à l’étage inférieur). Les dirigeants n’avaient pas envie de revivre la même chose".
Impatient de croiser la route de son « pote » Régis Brouard
Comble de l’ironie, son aventure au Paris 13 Atletico s’est arrêtée prématurément au mois de mars, après une défaite contre… QRM (1-0), au Stade Diochon. Une enceinte, pourtant, qui lui rappelle de bons souvenirs. "Mon premier match en professionnel, avec le Red Star, lors de la saison 1992-1993, je l’ai disputé à Robert-Diochon, face au FC Rouen de (Jean-Pierre) Orts, (Christophe) Horlaville, (Franck) Haise, (Pascal) Havet… On était troisième ou quatrième, il était leader. On avait gagné 1-0. Le stade était plein. C’était un grand moment qui marque la carrière d’un joueur", raconte le nouveau coach des « Rouge et Jaune ». Pour revoir Diochon à guichets fermés, Fabien Valéri - qui est arrivé seul en Normandie, donc sans son habituel adjoint Benjamin Garault - devra certainement patienter jusqu’au 12 décembre et le derby contre le… FCR !
"Je suis très pressé de vivre ce moment", confie-t-il, heureux également à l’idée de croiser la route de Régis Brouard, son homologue chez les « Diables Rouges ». "C’est un pote. On a joué ensemble au Red Star. Peut-être même qu’on ira boire un verre avant ou après la rencontre". En attendant cette date, Fabien Valéri va s’atteler à sortir sa nouvelle formation de la zone des relégables. En raison de leur faux départ (quatre revers pour un nul en cinq sorties), les partenaires de Tony Njiké occupent la peu envieuse place de lanterne rouge. Bien sûr, nous n’en sommes encore qu’au début du championnat… "On dispose de pas mal de matchs devant nous pour redresser la barre", assure l’entraîneur qui reprend une équipe en cours de saison pour la première fois de sa carrière. "Maintenant, il ne faut pas traîner en route, il y a quand même eu un retard à l’allumage". Pour Quevilly-Rouen, le décollage est espéré ce vendredi soir, sur la pelouse de Bourg-Péronnas.
> N1. J7 - Bourg-Péronnas (15e - 3 points) / Quevilly-Rouen Métropole (17e - 1 point), vendredi 19 septembre à 19 H 30 au Stade Marcel-Verchère.