C’est la question qui turlupine tous les supporters « Rouge et Bleu » : quand le rachat de leur club préféré sera officialisé ? Mi-octobre, Pierre-Antoine Capton (PAC) annonçait dans les colonnes d’Ouest France sa volonté d’acquérir les parts d’Oaktree, qui détient environ 80% du capital du Stade Malherbe ; le producteur de TV trouvillais possédant presque les 20% restants (le président Olivier Pickeu a également un faible pourcentage). Le fonds d’investissement américain n’a jamais fait un mystère qu’il n’avait nullement l’intention de s’éterniser en Normandie même si du côté de ses représentants, on précise qu’on a respecté la durée de l’engagement initial, soit entre trois et cinq ans selon eux.
Depuis son arrivée en tant qu’actionnaire principal, à l’été 2020, Oaktree aurait injecté un peu moins de 10 M€ dans les caisses du SMC. Est-ce que cela signifie qu’il faut poser cette somme sur la table pour rafler la mise ? Dans l’hypothèse où ce chiffre s’avère correct, ce n’est pas l’unique paramètre à prendre en compte. Le déficit structurel, soit avant la balance des transferts (4,5 M€ pour l’exercice 2021-2022 selon le dernier rapport publié par la DNCG, le prochain le sera d’ici quelques semaines), l’état de ses infrastructures (stade, complexe d’entraînement) et la valeur de l’actif joueur sont autant d’éléments à considérer.
A quelle hauteur le nouvel actionnaire s’investira-t-il ?
Reste à savoir quand ce rachat sera entériné. A ce jour, les négociations se poursuivent entre les deux parties. D’après les principaux protagonistes, elles avancent. Dans un monde parfait, les prochaines semaines apparaissent comme le timing idéal pour communiquer sur ce dossier. Le mercato d’hiver enfin refermé avec les départs de Caleb Zady Sery et Djibril Diani, Pierre-Antoine Capton disposerait de plusieurs mois pour préparer la future saison et notamment le passage devant la DNCG courant juin (le premier sans la garantie financière d’Oaktree donc), voire une modification de l’organigramme s’il le décidait.
Car pour commencer, le patron de Mediawan devrait devenir l’actionnaire quasi-unique du SMC. Pour combien de temps ? Si les deux camps nous ont indiqué qu’elles échangeaient en direct, sans l’intervention d’un tiers, un nouvel investisseur devrait rapidement prendre place aux côtés de PAC. L’intéressé lui-même ayant confié que ce n’était pas viable seul sur le long terme. A quelle hauteur ce futur investisseur pourrait s’engager ? En tant qu’actionnaire minoritaire pour l’accompagner ou en prenant une majorité du capital, remplaçant alors Oaktree « poste pour poste »… C’est l’une des nombreuses interrogations qui trouvera une réponse dans les semaines à venir.