Arrivé au mercato 2023-2024 de Rodez après une saison pleine en Ligue 2 (37 matchs, 6 buts pour 5 passes décisives), Lorenzo Rajot semble à la peine depuis qu’il porte les couleurs de Stade Malherbe. Pour son premier exercice, il est apparu 26 fois, pour un but marqué. Un ratio trop faible qui, en partie, pourquoi, le natif de Saint-Cloud (Hauts-de-Seine) se sait attendu. "Je le comprends. C’est normal. Après, il y a eu des bonnes choses, mais il faut être plus régulier et faire ça sur tous les matchs". Visiblement touché par la descente en National du SMC, le milieu de terrain est resté au club mais n'a pas, pour le moment, le rendement souhaité, même une division en dessous, malgré sa réalisation contre Le Puy (J9. victoire 2-0, le 3 octobre). Il n'est d'ailleurs pas le seul Caennais dans ce cas. Les supporters « Rouge et Bleu » espèrent toujours voir le visage de celui qui a fait les beaux jours du RAF, dans l’Aveyron. "Le Lorenzo de Rodez, je dirais qu'on l'a vu par séquences. Mais c'est clair qu'il faut que ça soit plus constant, sur un match entier, sur plusieurs matchs. L'environnement est différent, ça vient de plein de facteurs. Je pense que, quand même, je suis mieux que l'année dernière. On est sur la bonne voie".
Et le Lorenzo Rajot de Rodez, Malherbe en a besoin. Pour jouer vertical, briser les lignes et faire le lien entre ses milieux et ses attaquants. "C'est ce qu'on lui demande", explique Maxime d’Ornano, l’entraîneur caennais. "C'est un peu une courroie de transmission dans une équipe parce qu'il est assez juste sur le plan technique. Ce n'est pas lui qui va accélérer balle au pied. Par contre, il est capable de mettre des bons ballons et on souhaite que ce soit vers l'avant. C'est notre axe de travail avec lui". Même s’il a déjà dépanné dans ce secteur, le n°14 des « Rouge et Bleu » se sent mieux dans un poste de relayeur plutôt qu'en soutien de la ligne d'attaquant. "Depuis le début de saison, le coach a joué avec une pointe basse et deux relayeurs. Donc j'ai essentiellement évolué en tant que relayeur, je connais bien le poste. À Rodez, j'y ai longtemps été aligné. Contre Orléans, c'est vrai que j'avais positionné derrière l'attaquant. Mais généralement, c'est en relayeur que j’ai mes repères".
"Nos adversaires savent que les zones où on a envie d'être touché, donc ils font en sorte de les bloquer"
Lorenzo Rajot
Formé à Clermont, Lorenzo Rajot n’avait jamais fréquenté le championnat de National, ayant fait le passage directement du N3 à la L2 au sein du club auvergnat. Et c’est donc une nouvelle compétition qu’il découvre en même temps que le Stade Malherbe. "Il y a une période d’adaptation. C'est un jeu un peu différent, avec moins d'espaces, plus de duels. Pour des joueurs qui aiment bien être dans des zones où on peut être trouvé dans de bonnes dispositions, c'est plus difficile. Nos adversaires savent que ce sont les zones où on a envie d’être touché, donc ils font en sorte de les bloquer. Mais ça doit ouvrir d'autres espaces dans le jeu pour nous". Une adaptation nécessaire que confirme son coach : "En Ligue 2, Lorenzo avait des commandes différentes, une animation différente. C'est une question d’adaptation. Le plus important, c'est que les qualités de chaque joueur puissent s'exprimer dans un collectif. Il y a des choses que je ne vais pas demander à Lorenzo et des choses sur lesquelles je lui demande de faire mieux". Tous les observateurs sont unanimes, si le Stade Malherbe prétend aux premiers rôles, il a besoin d’un Lorenzo Rajot à 100% de ses capacités.
> N1. J12 - Saint-Brieuc (17e - 5 points) / SM Caen (7e - 13 points), vendredi 31 octobre à 19 H 30 au Stade Fred-Aubert.






