Le proverbe dit que « les absents ont toujours tort ». Force est de constater qu’il existe des exceptions à la règle. Vendredi dernier, après avoir regardé la prestation de leurs coéquipiers contre l’Avant-Garde, pensionnaire de R1, Dieudonné Gaucho, Yann M’Vila et Ivann Botella, laissés au repos, ont dû dormir sur leurs deux oreilles ; leur place de titulaire n’est pas en danger. Bien entendu, le Stade Malherbe s’est extirpé, de justesse, de ce 5e tour (2-1 avec un but de Vinicius Gomes inscrit à la 94’ !). Et en Coupe de France, on ne retient que la qualification. D'ailleurs, en façade, cela semble convenir à Maxime d’Ornano. "Quand je vois les autres résultats, nous, on s’en est sorti. C’était dur, mais on est passé. Je suis plutôt content de ne pas être dans les surprises", souffle l’entraîneur caennais, référence, notamment, à l’élimination du FCR face à l’US Alençon (N3), 1-0.
Toutefois, pas sûr que certains éléments aient marqué des points dans son esprit. On ne s’attardera pas de nouveau dans ces lignes sur le cas énigmatique du recrutement d’Armand Gnanduillet, mais si le club normand prétend à jouer les premiers rôles en National, des garçons comme Belkacem Dali-Amar, Lorenzo Rajot ou encore Valentin Henry, pour ne citer qu’eux, vont aussi devoir afficher un visage radicalement différent par rapport à celui montré en ce début de saison. "J’attends vraiment plus de tout le monde. Chacun, individuellement, doit augmenter le curseur, techniquement, dans la détermination, dans l’efficacité…", souligne le coach du SMC. "Les joueurs sont du même avis. Vous savez, ils sont lucides".
Le leader rouennais à d’Ornano mardi
Premier quand il s’agit de défendre son groupe, Maxime d’Ornano ne déroge pas à sa règle. "Je les protégerai toujours, je n’en isolerai jamais un, je ne le jetterai jamais en pâture en public. Si je dois lui dire qu’il fait de la m…, je le ferai entre quatre yeux". Une stratégie de communication louable, à condition que les principaux intéressés profitent de cette protection pour performer sur le terrain. Car, dans la lutte pour la (re)montée, le Stade Malherbe ne peut pas se permettre de perdre trop de temps même si le technicien normand rappelle que son collectif est "en reconstruction". "Quand on a un effectif renouvelé à 50%, les choses ne viennent pas en 5’. Je l’ai dit dès le premier jour".
Sixième à une longueur du podium, dans un classement difficilement lisible (les quatre formations derrière eux comptent un match de moins), les « Rouge et Bleu » abordent, néanmoins un tournant dans leur saison. Ok, on vous l’accorde, l’expression est souvent galvaudée par nous, les journalistes, mais l’enchaînement déplacement à Orléans (4e , qui les devance d’une longueur) - réception du premier de la classe rouennais en l’espace de quatre jours (mardi soir en l’occurrence) y ressemble fort. "C’est le discours qu’on a tenu aux joueurs", confirme le coach caennais. "Orléans, c’est un match un peu bascule. C’est une équipe qui est classée devant nous, qu’on peut doubler en cas de résultat favorable. Et derrière, on affrontera le leader. Ce sont deux matchs intéressants pour se mettre bien".
> N1. J10 - Orléans (4e - 14 points) / SM Caen (5e - 13 points), vendredi 17 octobre à 19 H 30 au Stade de La Source.