1er décembre 2017 : le premier contrat « pro » à 17 ans
"Niort, c'est ma ville, c'est chez moi, de mon passage là-bas, je garde tout"
Né à Bangui en République centrafricaine, le jeune Goduine Koyalipou débarque en France à l'âge de 5 ans, à Niort. Déjà passionné par le football, il rejoint trois ans plus tard le club des Chamois Niortais sans imaginer alors qu'une grande histoire l'attend. "Niort, c'est ma ville, c'est chez moi, de mon passage là-bas, je garde tout", confie le joueur. Et pour cause : alors qu'il gravit les échelons les uns après les autres, passant des U17 aux U19 à la réserve, le nouveau joueur d'Avranches est récompensé le 1er décembre 2017 lorsque les Chamois lui offrent de signer professionnel. Il n'a alors que 17 ans. "J'ai beaucoup de grands souvenirs à Niort mais le plus beau, c'est le jour où j'ai signé pro, c'était magnifique", se souvient le joueur.
6 avril 2018 : un doublé en Ligue 2 à 18 ans
"Le jour où j'ai marqué mon premier but en Ligue 2, c'était quelque chose de fort"
Plongé dans le bain du monde professionnel encore adolescent, Goduine Koyalipou n'a pas tardé à se faire un nom dans son club et il a bientôt exporté son patronyme à l'échelle de toute la Ligue 2. Au printemps 2018, alors que Niort craint pour son maintien, le trio Jean-Philippe Faure - Carl Tourenne - Franck Azzopardi accorde toute sa confiance à son jeune attaquant. Le natif de Bangui le leur rend bien avec des entrées en jeu solides. La plus marquante reste celle contre Clermont, le 6 avril 2018. En 33' au Stade Gabriel-Montpied, le jeune homme plante tout à la fois son premier et son deuxième but en pro pour offrir un précieux point à son équipe (2-2), un point crucial dans la lutte pour le maintien. "Je ne me rappelle plus du tout de mon premier match en professionnel mais le jour où j'ai marqué mon premier but en Ligue 2, c'était quelque chose de fort, je me suis dit que le travail payait", déclare celui qui a, par ailleurs, pris pour modèle un certain Cristiano Ronaldo et a adhéré à sa science du travail.
17 juin 2021 : le départ pour Lausanne et la D1 suisse
"Il y avait beaucoup de jeunes à encadrer, je pensais que je jouerais"
Lors du mercato d'été 2021, Goduine Koyalipou surprend un peu son monde. Alors qu'il s'est fait un nom en Ligue 2 malgré quelques blessures, du haut de ses sept buts et autant de passes décisives en 61 apparitions, l'ex-international U19 répond positivement à l'appel du Lausanne Sport, un club de première division suisse alors pourvu d'un projet ambitieux. "J'aimais beaucoup leur projet, je voulais aider l'équipe, il y avait beaucoup de jeunes à encadrer, je pensais que je jouerais", explique l'attaquant. Le 17 juin 2021, le joueur arrive de Niort sur les bords du lac Léman, avide de vivre une grande expérience. En France, quelques clubs avaient coché son nom sur leurs tablettes mais c'est bien de l'autre côté des Alpes que le joueur alors âgé de 21 ans a décidé de poursuivre sa carrière professionnelle.
4 janvier 2023 : l'aventure suisse mise entre parenthèses
"C'est difficile d'expliquer ce qui s'est passé"
L'exercice 2021-2022 vécu par Goduine Koyalipou n'aura pas été des plus réjouissantes, il va sans dire. Alors que le club de Lausanne aspire à jouer les premiers rôles dans la Super League suisse, il va se prendre les pieds dans le tapis dans les grandes largeurs et expérimenter une saison cauchemardesque. L'équipe ne gagne que quatre petits matches sur 36 et termine logiquement lanterne rouge. "C'est difficile d'expliquer ce qui s'est passé, je n'ai pas grand-chose à dire sur cette saison", glisse l'attaquant d'Avranches, amer et pas épargné par les pépins physiques, encore. "Je m'attendais à une autre aventure, on a été moins bons et on n'a pas eu les résultats attendus, tout simplement". Alors que le club a entamé l'actuelle saison en D2, Goduine Koyalipou n'a démarré que trois matches. Jugeant que son temps de jeu était devenu insuffisant (12 apparitions, 433', quatre buts), c'est là qu'il décide de saisir la perche tendue par l'US Avranches et son entraîneur Damien Ott pour se relancer.
13 janvier 2023 : premier but en National avec Avranches
"Je suis venu à Avranches parce que leur projet m'intéresse"
Moins de dix jours après son arrivée dans la Manche, alors qu'il s'est vu offrir quelques minutes en Coupe de France face à Brest, Goduine Koyalipou est lancé dans le grand bain d'entrée de jeu par son entraîneur. Titulaire contre Versailles vendredi dernier (13 janvier), il ne met que 47' à inscrire son premier but en National, bien servi par Cédric Makutungu. Un petit lot de consolation malgré la défaite 3-1 concédée contre le leader du championnat. "Je suis venu à Avranches parce que leur projet m'intéresse, c'est un club qui a formé beaucoup de joueurs. Je ne connaissais pas le coach personnellement mais j'ai parlé avec lui et ça m'a donné envie de venir, tout simplement". Alors qu'il ne connaissait aucun joueur de l'effectif avranchinais, l'ex-Niortais s'est intégré à vitesse grand V et a déjà laissé entrevoir une entente naissante avec ses partenaires sur le terrain. "Je ne connaissais personne mais tout le monde m'a mis à l'aise et je les en remercie". Pour ceux qui voudraient mesurer l'implication à venir de Goduine Koyalipou, lorsqu'on lui a demandé quels étaient ses objectifs personnels des prochains mois, celui-ci n'en a choisi qu'un : maintenir coûte que coûte le club manchois en National. Voilà qui constitue un bon point de départ.
> N1. J18 - Berrichonne de Châteauroux (14e - 18 points) / US Avranches MSM (11e - 20 points), vendredi 20 janvier à 19 h 30 au Stade Gaston-Petit.
Un joueur formé comme milieu droit devenu attaquant
La venue de Goduine Koyalipou est intervenue en même temps que le départ de Reda Lamrabette pour l'US Granville. L'ancien Niortais n'est toutefois pas arrivé pour remplacer l'ex-Virois poste pour poste car s'ils ont en commun de pouvoir évoluer l'un et l'autre comme milieu excentré, le nouveau venu à Avranches s'est davantage recentré sur le front de l'attaque, ce qui est moins le cas de Lamrabette. "J'ai été formé sur le côté mais maintenant j'évolue vraiment en attaque", confirme le joueur qui s'est acclimaté au rôle d'avant-centre au fil des années. Qu'à cela ne tienne, le natif de Bangui semble polyvalent offensivement. Disposer d'un nouveau joueur aux multiples facettes, voilà qui ne devrait pas être pour déplaire à Damien Ott.