En attendant la confirmation de son repêchage, l'US Granville s'est mis en mode N2

Le contexte

Vivement le 17 juillet

Comme le souligne le président Benjamin Bahu, c'est "la question qui brûle les lèvres" de tous les amoureux de l'USG. Le club granvillais évoluera-t-il en National 2 cette saison ? Bien que reléguée sportivement au mois de mai, l'équipe manchoise est sur le point d'être repêchée à ce niveau, profitant des sanctions administratives à l'encontre de plusieurs autres pensionnaires de cette quatrième division (Marignane-Gignac FC, Balagne FC et le Bergerac Périgord FC notamment). "Les signaux sont très encourageants", se montre positif Benjamin Bahu. Confirmé dans ses prérogatives d'entraîneur, Mathias Jouan, lui, veut y voir une deuxième chance afin de faire mieux que durant l'exercice précédent. "Je cite toujours l'exemple d'Haguenau, maintenu par la DNCG il y a un an, qui a fait un très bon championnat (11^e) et a réalisé un bon parcours en Coupe de France (1/16^e de finale)". Le suspense - qui s'étire désormais depuis de (trop) nombreuses semaines - prendra fin le 17 juillet. C'est en effet ce jeudi que la Fédération française dévoilera la composition des différents groupes de N2.

Toutefois, parfaitement conscient que le couperet est passé tout près cette fois-ci, les dirigeants granvillais ont décidé de renforcer la structure de leur entité qui ferraille dans un univers de plus en plus professionnel (livraison d'un nouvel espace de musculation, acquisition de GPS de meilleures qualités). Le projet d'agrandissement du club house est également lancé. Il comprendra des bureaux administratifs, une salle pour les analyses vidéo, un lieu de vie plus fonctionnel pour les joueurs et le staff. Un terrain de foot à 5 et un synthétique dernière génération verront aussi le jour dans l'année. Pour franchir un cap, l'USG a parallèlement entamé depuis quelques mois une collaboration avec Clevid Dikamona. "Il intervient en tant que conseiller sportif (non salarié)", précise le président granvillais. Ancien défenseur « pro » au HAC, en Ecosse (Heart of Midlothian, Kilmarnock) ou encore en League Two anglaise (FC Dagenham & Redbridge), celui qui occupe par ailleurs une fonction d'agent de joueurs apporte son savoir-faire dans plusieurs domaines dont, bien entendu, le recrutement.

L'effectif

Un groupe de nouveau renouvelé à plus de 50%

Avec la fin de l'aventure pour le capitaine Paul Reulet et l'emblématique Abel Behma (qui reste, malgré tout, au club en tant qu'adjoint de la réserve et coach de la « C »), une page se tourne à l'USG. Il ne s'agit pas des seuls départs. Loin de là. Conséquence, entre autres, de ce repêchage à venir tardif, Mathias Jouan ne pourra pas s'appuyer sur la totalité du collectif qui a signé une phase retour de très bonne facture (23 points engrangés sur 45 possibles). Confrontés à l'incertitude liée à l'avenir de l'équipe granvillaise, certains éléments ont préféré répondre favorablement à d'autres sollicitations à l'image du milieu Gatien Foll. D'ailleurs, ils ne sont que huit à avoir renouvelé leur engagement alors que trois jeunes issus de la formation locale ont été promus (Antonin Auvray, Mehdi Ben Moha, Herman Lemaître). Même si le contexte est radicalement différent, cette vague de départs n'est pas sans rappelée celle d'il y a un an, à l'origine de quelques maux dans le Sud-Manche. "La saison dernière, c'est défensivement qu'on a galéré. Là, dans ce secteur, je suis plutôt bien garni, avec des joueurs compétents. On a une vraie ossature", rassure le technicien normand, fraîchement titulaire du DES (diplôme permettant d'exercer jusqu'en N2).

Entre le retour de Diakari Diarra, le rapatriement de l'ex-Avranchinais Mathis Lemeray ou encore l'arrivée de l'ancien Malherbiste Pierrick Mouniama, Mathias Jouan dispose effectivement d'arguments solides. En tout, ce sont pas moins de 12 recrues, dans toutes les lignes, qui ont été enregistrées pour constituer son effectif. Et ce n'est pas fini... Un milieu de terrain axial et un excentré droit sont encore attendus. Pour que tout ce joli petit monde vive bien ensemble, un cadre a été fixé par le staff. "Au niveau de l'investissement, du respect des horaires... L'année dernière, il y avait un système d'amendes au sein du groupe mais ça a péché". Avant la trêve de Noël, l'USG avait dû se séparer de quatre éléments à cause de problèmes de comportement. "On s'est loupé sur quelques joueurs", reconnaît le coach granvillais. Du côté de Louis-Dior, on ne veut définitivement pas revivre la même saison.