Pour le déplacement à Saint-Symphorien, ce dimanche, la composition du milieu sera l’une des principales interrogations concernant le onze de départ de Didier Digard ? "On a un groupe plus homogène que la saison dernière ; ce qui rend les choix plus difficiles car tout le monde mérite de jouer", souligne le coach havrais qui doit trouver les meilleures complémentarités. Un constat qui s’applique notamment dans le cœur du jeu. Partant du principe que le technicien reconduira son schéma en 4-3-3, il semble être quatre pour trois places. Parmi ces candidats figurent, bien entendu, Abdoulaye Touré. Acteur majeur du maintien durant l’exercice précédent, et pas seulement pour sa panenka à La Meineau, l’ex-Nantais a entamé son championnat en mode diesel.
Que ce soit au niveau des ballons touchés (52,4 en moyenne par match contre 34,8), des récupérations (5,7 contre 2) ou des duels remportés (57% contre 40%), le n°94 des « Ciel et Marine » affiche des datas inférieures par rapport à ses standards établis en 2024-2025. Bien sûr, nous n’en sommes qu’aux prémices de cette saison avec cinq rencontres disputées et il n’est pas certain qu’à ce stade, ces stats aient une véritable pertinence. D’autant plus qu’Abdoulaye Touré a vu sa préparation perturbée par une blessure à une cuisse. Forfait en ouverture à Monaco, le milieu box-to-box s’est assis sur le banc au coup d’envoi lors des deux journées suivantes avant d’enchaîner par deux titularisations. Une augmentation de son temps de jeu qui laisse suggérer une montée en puissance sur le plan physique.
Rassoul Ndiaye, meilleur en tant que titulaire que quand il sort du banc ?
"Je trouve Abdou beaucoup plus en jambe. Il est très proche d’être à 100%", estime Didier Digard, nullement inquiet par les débuts discrets du colosse guinéen. "La semaine qu’il me propose est très intéressante", lance-t-il en référence aux dernières séances. Pour l’ancien entraîneur de l’OGC Nice, c’est surtout le penalty manqué d’entrée par son joueur, face à Lorient, qui a changé la perception des observateurs extérieurs (supporters et journalistes) sur sa prestation. "Il ne faut pas trop en faire sur Abdou". Pour autant, Abdoulaye Touré bénéficie-t-il toujours d’un statut d’indéboulonnable au sein du collectif havrais ? "Chez nous, tout le monde est indispensable", répond le coach du HAC en bon Normand. Si la question nous paraît pertinente, c’est parce que la concurrence n’a jamais semblé aussi accrue dans ce secteur de jeu.
Alors que le Japonais Ayumu Seko s’est rapidement imposé comme une option crédible en position de sentinelle devant la défense, Rassoul Ndiaye a, lui, livré des copies abouties un cran plus haut contre Monaco, Nice et Strasbourg. D’où la surprise du public du Stade Océane de le voir sur le banc face à Lorient, il y a une semaine. "Peut-être que je n’aurais pas dû le faire", concède l’entraîneur du club doyen. "Son entrée n’a pas été du rayonnement de celles qu’il nous a proposé la saison passée". Pour le technicien, l’explication est mentale : "C’est plus facile d’être titulaire à une reprise et quatre fois remplaçant que l’inverse". Avec également Yassine Kechta, qui n’a jamais quitté le onze de départ, le jeune Simon Ebonog qui gratte des minutes, voire Reda Khadra dans un rôle plus offensif, comment établir une hiérarchie entre ces différents milieux aux profils variés ? "Ça dépend de nos performances, de l’adversaire, du travail au quotidien, de l’équilibre du groupe…", énumère Didier Digard. Et vous, supporter « Ciel et Marine », sur qui miseriez-vous dans le cœur du jeu face au FC Metz ?
> L1. J6 - Metz (18e - 1 point) / Le Havre AC (15e - 4 points), dimanche 28 septembre à 17 H 15 au Stade Saint-Symphorien.