Alors qu'il a annoncé son départ de l'US Avranches il y a un mois, Kévin Leroux (31 ans) n'a pas tardé à rebondir. Vainqueur de la Coupe des réserves à la tête de la « B » des « Bleu et Blanc », ce dimanche, le jeune technicien (31 ans) dirigera la saison prochaine l'AS Verson, fraîchement reléguée en R3. "C'est le profil qu'on recherchait", indique le président Samuel Lopez. "Un entraîneur formateur avec de l'expérience à la tête de l'équipe première". Car pour reconstruire un collectif, l'ancien coach de l'AS Ifs s'appuiera notamment sur une génération U18 prometteuse. Et pour cause, la relève versonnaise vient tout juste de valider son billet pour le R1. "C'est la première fois de l'histoire du club qu'on est promu à ce niveau dans cette catégorie d'âge", se félicite Samuel Lopez. Pour mieux mesurer la portée de cette performance, dans l'agglomération caennaise, seule la Mos évoluera également au sein cette division la saison prochaine.
Si Kévin Leroux arrive, c'est aussi parce que Nicolas Vrel part. Comme annoncé vendredi, les dirigeants de l'ASV ont mis fin à leur collaboration avec leur technicien historique, en poste depuis 2017 ! Non sans une grosse pointe d'émotion. "Ça aurait été un autre entraîneur, je pense que la décision aurait été prise dès le lundi. Ce fut une semaine lourde à gérer", ne cache pas le président des « Blanc et Noir ». "J'ai beaucoup d'affection pour Nico. Il a fait énormément progresser le club en l'espace de huit ans". Car si l'ASV reste sur deux descentes consécutives, il ne faut pas oublier que c'est sous la houlette de Nicolas Vrel que le club avait accédé au Régional 1 en 2022 et s'y était maintenu l'exercice suivant.
"Ça aurait été un autre entraîneur (que Nicolas Vrel), je pense que la décision aurait été prise dès le lundi"
le président Samuel Lopez
"Je lui souhaite plein de réussite dans ses nouveaux projets", lance Samuel Lopez. Désormais libre, l'ex-joueur du Stade Malherbe, où il a évolué jusqu'en CFA avec la réserve, cherche d'ailleurs un nouveau projet "qui corresponde à ma philosophie et à mes idées de jeu". Au moment de commenter le départ de son ancien port d'attache, Nicolas Vrel ne manque pas de saluer la qualité de ses relations avec ses dirigeants. "Notre séparation s'est très bien passée. Ils ont été très transparents". Pour expliquer cette rétrogradation au troisième échelon régional, l'entraîneur normand met en avant "la trêve de Noël qui a cassé la dynamique de l'équipe" en tête de sa poule fin décembre et "le manque d'investissement de quelques garçons", sans s'exonérer de tout reproche. "Je sais que j'ai ma part de responsabilité sur certaines choses".