La direction du Stade Malherbe avait beaucoup (trop) misé sur lui pour incarner son projet. Mais du haut de ses 34 ans et après quasiment une saison blanche, son corps n'a pas tenu. Alors qu'il aurait dû se faire opérer depuis plusieurs semaines de sa blessure au quadriceps, Yann M'Vila a repoussé cette intervention "pour simplement aider au maintien". "Je ne me vois pas lâcher l'équipe dans cette situation", confie-t-il. Une intention louable bien qu'on se demande si cette opération sauvetage ne paraît pas, aujourd'hui, bien illusoire compte tenu du retard de l'équipe de Bruno Baltazar sur la concurrence ; lanterne rouge avec dix longueurs de retard sur le barragiste (16e) ! "Nous aussi, on les fait les calculs", nous a-t-il lancé. Surtout, est-ce raisonnable d'aligner un joueur, en dépit de son CV, de son expérience et de ses qualités footballistiques, indéniables, loin d'être à 100% de ses capacités physiques ? Le principal intéressé l'assure, on voit "le vrai Yann M'Vila" sur le terrain. Sans vouloir le contredire, on se permet d'en douter.
Le changement de style que doit adopter le SMC pour engranger des points, et vite, le mécontentement des supporters « Rouge et Bleu », pour ne pas dire plus, sa relation avec la famille de Kylian Mbappé, propriétaire du club caennais... En conférence de presse avant le déplacement, qu'on a envie de qualifier de la dernière chance, à Annecy (lundi soir), l'ex-international français a été longuement interrogé sur tous ces thèmes, et bien d'autres.