Certains articles vieillissent plus mal que d'autres. Celui que nous avons rédigé dimanche, en fin d'après-midi, sur la course à la première place dans le groupe A de R1 appartient à cette catégorie. Petit rappel des faits. Depuis plusieurs mois, les dirigeants de l'AS Trouville-Deauville et de l'AS Villers discutent d'une union dans l'optique de la saison prochaine. Plusieurs étapes ont été franchies comme l'approbation de l'assemblée générale des deux clubs et le dépôt du dossier devant les instances du football français (District du Calvados, Ligue de Normandie, FFF). Les premières lignes de ce projet qui s'apparentent à un véritable serpent de mer ont même été dévoilées (nom, couleurs, stade).
Avec cette « fusion », l'équipe première de cette nouvelle entité, baptisée AS Trouville-Deauville-Villers (ASTDV), était assurée d'évoluer en National 3 ; l'ASVH étant reléguée sportivement de l'étage supérieur (N2). Conséquence, après avoir verrouillé le fauteuil de leader du groupe A de Régional 1, ce week-end, les « Jaune et Noir » se dirigeaient donc vers un barrage d'accession (samedi 31 mai, à Pacy-Ménilles) dénoué d'enjeu sportif. Dans ce scénario, l'unique promotion normande de R1 en N3 revenait au Havre Caucriauville, vainqueur de longue date du groupe B. Sauf que depuis quelques jours, de nouveaux éléments, financiers, sont apparus dans ce dossier ô combien épineux, susceptibles de remettre en cause le rapprochement des deux voisins de la Côte Fleurie.
"Il y a trop de zones d'ombre qu'on doit éclaircir. Il nous fait des garanties"
Alain Leverrier
"Pour le moment, il y a trop de zones d'ombres qu'on doit éclaircir", ne cache pas Alain Leverrier, le co-président de l'ASTD. "Il nous faut des garanties pour éviter, qu'en cas de grosse surprise, le club se retrouve avec un passif à rembourser". Car techniquement, il s'agit d'une absorption de l'AS Villers par l'AS Trouville-Deauville ; ce qui signifie que le second récupère les actifs du premier mais aussi les passifs. Et visiblement, à ce sujet, on commence à craindre que quelques « cadavres » sortent des placards. Les dirigeants des « Jaune et Noir », dont Thomas Aubert, le deuxième co-président, se sont donnés jusqu'à la fin de la semaine pour obtenir ces fameuses garanties de leurs homologues villersois (le président Victor Granturco et son père, Thierry, principal partenaire économique de l'ASVH), sans quoi le projet de « fusion » sera purement et simplement abandonné. Et dans ce cas, la « finale » régionale revêtira bien toute son importance ; le gagnant validant son ticket pour le N3 tandis que le perdant sera condamné à repartir en R1 pour une saison supplémentaire.
En cas de fusion, Cédric Hoarau sur le banc
Si la fusion est, aujourd'hui, remise en question, les dirigeants de l'AS Trouville-Deauville-Villers ; le nom que cette nouvelle entité est censée porter, ont déjà travaillé sur leur organigramme sportif. Et sans aucune surprise, c'est Cedric Hoarau, l'actuel coach des « Jaune et Noir », qui endosserait la casquette d'entraîneur de cette union des clubs de la Côte Fleurie, évoluant en National 3. William Prunier, à la tête de l'ASVH, s'est, lui, vu proposer un poste de coordinateur sportif, des U15 aux seniors. Toutefois, ce plan pourrait rapidement voler en éclats.