S'il a beaucoup été question du Bayeux FC ce week-end, et pour cause (qualification aux dépens de Blois, pensionnaire de N2, premier 16e de finale de son histoire, statut de Petit Poucet...), un second club normand s'est illustré en Coupe de France. Avec Amiens (L2), tombeur du HAC, l'US Avranches (N2) est la seule autre formation hiérarchiquement inférieure à avoir fait chuter une écurie de Ligue 1, le Stade Brestois (1-1, 5-4 tab), en 32e. Et au prochain tour, les coéquipiers de Jessy Py auront l'opportunité d'accrocher un nouveau représentant de l'élite du football français à leur tableau de chasse, et pas n'importe lequel ; le tirage au sort leur ayant offert la réception du RC Strasbourg (7e de L1, vainqueur du mini-championnat de la Ligue Conférence, synonyme de billet direct pour les 8e).
Une affiche qui rappellera de bons souvenirs aux supporters des « Bleu et Blanc ». Durant son épopée en 2017, qui l'avait conduit jusqu'en quart de finale, devant 20 000 spectateurs à d'Ornano, la bande à Gilbert Guérin, le regretté président de l'USAMSM, avait éliminé l'équipe alsacienne, évoluant alors en L2, en 8e (1-1, 6-5 tab). "C'est Sylvestre Guyonnet qui avait marqué le penalty décisif. Derrière, il y avait eu le tirage au sort dans la foulée qu'on avait suivi dans la salle omnisports attenante à Fenouillère et on avait tapé le PSG", rembobine Morgan Coursin, qui dirige, aujourd'hui, l'US Avranches.
"J'aime bien les principes pratiqués par Liam Rosenior (le coach de Strasbourg). Son équipe, je l'ai cité en exemple"
Cédric Hengbart
Ce scénario conviendrait parfaitement à Cédric Hengbart, dont le Racing constitue l'une de ses sources d'inspiration sur le plan tactique. "Je parle souvent de Luis Enrique et de Roberto De Zerbi comme des exemples, mais j'aime bien aussi les principes pratiqués par Liam Rosenior (le coach de Strasbourg). Son équipe, je l'ai cité en exemple quand je suis arrivé au club (cet été). On a regardé beaucoup de vidéos. Je voulais dupliquer son style de jeu avec Avranches", indique le technicien. Cette confrontation se déroulera le week-end des 9-10-11 janvier, vraisemblablement... au Stade René-Fenouillère. Contre Brest, la barre des 4 000 spectateurs a été franchie ; une affluence plus comptabilisée dans le Sud-Manche depuis ce fameux parcours dans cette « Vieille Dame » il y a huit ans. "On peut, tout à fait, jouer chez nous", souligne Morgan Coursin. Réponse lundi soir à l'issue d'une réunion entre dirigeants.






