Mohamed Hafid est un des joueurs caennais les plus en vue depuis le début de saison. Longtemps éloigné des terrains à cause de blessures, l’ailier de 20 ans a vu sa progression freinée. Maintenant qu’il a pleinement retrouvé tous ses moyens, il s’impose dans le onze de départ de Maxime d’Ornano et conserve encore, selon lui, une grande marge de progression pour devenir plus efficace.
Son nouveau statut de titulaire après une longue absence
"Ça fait plaisir de jouer, d’être titulaire. J'ai vraiment travaillé pour ça, donc je suis très content et j'espère que ça va continuer. Je reviens de loin. L'année dernière, toute la deuxième partie de saison, j'étais blessé donc je n'ai repris que pendant la prépa. Avant la prépa, j'ai bien bossé, surtout par rapport à ma blessure pour ne pas qu'il y ait de rechute. J'ai mis un peu de temps à retrouver mon niveau, petit à petit. Pendant les entraînements, je pense que j'ai su convaincre les coachs que je pouvais jouer, être titulaire. Ils m'ont accordé cette chance et j'espère leur rendre de la meilleure des façons.
Je me suis fait une déchirure aux quadriceps. Une assez grosse blessure parce qu’il y avait 23 cm de lésion. C'est à partir de 10 cm qu’on dit que c'est une grosse lésion. Là, c’était plus que du double. Je devais en avoir en fait pour deux mois, mais pendant ma réathlétisation, je me suis refait mal. Ce qui a prolongé le protocole. En première partie de saison, j'ai quasiment fait tous les matchs en N3 et l'année précédente, j'ai eu souvent des entorses à répétition. J’ai beaucoup bossé dessus et je reste vigilant sur les quadriceps. Sur le reste de mon corps, je suis assez confiant, j'ai beaucoup travaillé avec les kinés, avec le doc afin de ne plus avoir de douleurs, de gêne ou de blessure."
Des blessures qui ont ralenti sa progression
"Ces blessures font partie de mon passage à vide. Après le passage du coach Moulin, c'est le coach Furlan qui est arrivé, et c'est là en fait que j'ai commencé à avoir mes entorses. Forcément, quand je revenais, je jouais avec des douleurs donc je n’étais pas 100 %. Quand je reviens de blessures, généralement, je mets du temps à revenir et là, j'ai vraiment mis beaucoup de temps à revenir et à retrouver pleinement mon niveau.
J’ai perdu un peu de temps dans ma progression. Le temps passe vite. Il y a des gens de mon âge qui jouent à des niveaux bien plus élevés. Des mecs que j'affrontais en Gambardella d’ailleurs. Je me dis que j'ai quand même un peu perdu de temps, mais il n'y a pas mort d’homme. Je sais où je veux aller et je sais que ça peut aller très vite. Le football, ça peut aller vite dans les deux sens. Donc je bosse, j'essaie d'être le plus performant possible et j'espère que l'avenir me réserve de belles choses."
Son rôle dans le jeu du Stade Malherbe
"Je veux être le plus performant déjà dans un premier temps, faire de très bonnes performances et soigner les stats également. Le football en ce moment, ça demande beaucoup de stats pour les joueurs offensifs. Forcément, je vais essayer de marquer, de faire le plus de passes, de faire gagner l’équipe. C'est ce qui me manque encore, et j'espère le retrouver assez rapidement. La dernière bonne frappe, la dernière bonne passe au centre qui permet de faire marquer ou de marquer. Je pense que c'est ce qui me manque le plus dans mon jeu sur ces derniers matchs.
Le « Momo » d'avant, c'est le percuteur, celui qui dribble, qui va provoquer. Il y a chaque fois qu'il a la balle, il veut être dans le dernier carré, provoquer une occase de but. Le coach d’Ornano nous met en confiance, nous, les joueurs offensifs. Il nous met à l'aise. Il nous demande d'aller percuter, par exemple Adama (Diakité), Samuel (Noireau-Dauriat) ou moi. On est des joueurs de percussion. Il y a aussi Léo (Milliner) et Williams (Mazé) qui vient d’arriver. Il nous demande d'aller percuter, d'aller jouer vers l'avant. Quand on a des un contre un, y aller, provoquer. Il y a aussi le coach adjoint, Alexandre Raulin, qui nous parle beaucoup, qui nous demande de faire ça. Ça nous met en confiance et ça nous donne envie de progresser là-dessus."